Mali : Tensions grandissantes après la fermeture anticipée du camp de la minusma à Kidal

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a annoncé la fermeture prématurée de son huitième camp sur un total de treize au Mali, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir de la région du nord-est du pays.

Le camp de Kidal, situé dans cette région stratégique, a fermé ses portes ce mardi, soit deux semaines avant la date initialement prévue pour son départ. Cette décision a pris de court de nombreux observateurs, et elle marque la fin de la présence des casques bleus de l’ONU dans la région.

La fermeture du camp de Kidal soulève des questions quant à la stratégie de l’armée malienne et de ses partenaires de la société paramilitaire russe Wagner, qui ont récemment pris le contrôle de la localité d’Anéfis, située à environ cent kilomètres de Kidal. Cette avancée pouvait laisser penser qu’ils cherchaient à consolider leur présence dans la région dès le départ de la Minusma, mais jusqu’à présent, cela ne s’est pas matérialisé.

Les observateurs se demandent maintenant si les forces maliennes et leurs alliés russes préparent une nouvelle stratégie pour la région. En prenant le contrôle d’Anéfis, puis de Tessalit plus au nord, pourraient-ils envisager de créer une ligne de front mobile pour avancer vers Kidal, que les casques bleus viennent de quitter ?

Sur le terrain, les rebelles regroupés au sein d’une coalition connue sous le nom de CSP-PSD semblent déterminés à maintenir leur emprise sur la région. Ils avaient déjà en main les clés de la ville de Kidal avant la fermeture du camp de la Minusma, et leur présence dans la région suscite de vives préoccupations quant à la stabilité de la zone.

La fermeture anticipée du camp de Kidal est un développement majeur dans la situation complexe et volatile qui prévaut au Mali. Les regards sont désormais tournés vers l’évolution de la situation sur le terrain et vers les réactions des forces en présence. La région du nord-est du Mali reste une zone de conflit potentiel, et les prochains mois s’annoncent cruciaux pour déterminer la trajectoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest en quête de stabilité.

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