Sénégal : Ousmane Sonko, le leader de l’opposition, reprend sa grève de la faim

L’opposant sénégalais bien connu, Ousmane Sonko, qui a été détenu depuis fin juillet sous une série d’accusations, y compris l’appel à l’insurrection, a annoncé mardi 17 octobre qu’il reprenait sa grève de la faim, une manifestation de sa détermination à contester sa détention et à exprimer sa solidarité envers les militants politiques incarcérés.

La nouvelle de la reprise de la grève de la faim de Sonko a été diffusée sur les réseaux sociaux, marquant un nouveau chapitre dans la saga de cet homme politique charismatique. Dans un message publié sur Twitter et Facebook, Sonko a expliqué que la grève de la faim était, à ses yeux, le seul moyen de résistance à sa disposition dans les circonstances actuelles.

La principale motivation de cette grève de la faim est de manifester sa solidarité envers tous les militants « injustement arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques ». Sonko a déploré le traitement réservé à ces détenus, soulignant que certains étaient privés de tout contact avec leurs proches.

En plus de son soutien aux militants emprisonnés, Ousmane Sonko proteste contre sa propre « détention arbitraire et électoraliste ». Il a qualifié sa détention de manœuvre politique visant à l’empêcher de participer à la présidentielle de 2024. De plus, il entend protester contre l’incarcération de centaines de membres de son parti, Pastef.

Cependant, des développements récents semblent indiquer un espoir pour Sonko. Jeudi dernier, le tribunal d’instance de Ziguinchor, dans le sud du pays, a ordonné que le nom d’Ousmane Sonko soit rétabli sur les listes électorales, ouvrant ainsi la possibilité pour l’opposant de se présenter à l’élection présidentielle. Cependant, sa candidature reste incertaine car la Cour suprême sénégalaise doit statuer en appel sur la légitimité de la restauration de ses droits civiques.

La décision du tribunal de Ziguinchor a suscité des débats passionnés parmi les observateurs politiques, certains y voyant un signe d’espoir pour la démocratie sénégalaise, tandis que d’autres demeurent sceptiques quant à la possibilité pour Sonko de se présenter effectivement à l’élection.

La situation de Sonko et son recours à la grève de la faim continuent de susciter des inquiétudes, tant au Sénégal qu’à l’étranger. Alors que le pays se prépare pour les prochaines élections présidentielles, la question de la candidature de Sonko reste au centre de l’attention politique, illustrant les tensions et les enjeux qui façonnent le paysage politique sénégalais.

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