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Mémoires militaires : L’honorable Gerry Taama raconte sa mésaventure dans l’armée

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Mémoires militaires : L'honorable Gerry Taama raconte sa mésaventure dans l'armée

L’honorable Gerry Taama nous raconte une scène qui s’est déroulée en juin 2004, au cœur de la Côte d’Ivoire, à Zuenoula. Cette région était alors le théâtre d’une tension constante, en proie à des conflits militaires. En cette période agitée, j’ai été déployé en tant qu’officier au sein du bataillon de la Mission des Nations Unies dans le pays (ONUCI), prenant la relève de la mission pilotée par la CEDEAO, la MICECI. Je dirigeais le peloton blindé composé de trois AML 90, tout en assurant également le rôle d’officier d’ordinaire, veillant à l’alimentation de l’ensemble du bataillon.

La mission délicate de protection du PcBat de Gerry Taama

Au mois de juin, une visite attendue du colonel Berena, alors chef d’état-major de l’armée de terre, était annoncée pour inspecter notre bataillon. Le colonel Soka, qui commandait l’unité, m’a confié la délicate mission de mettre en place un dispositif de protection en profondeur autour du PcBat, conscient du contexte de guerre régnant dans la région.

L’incident critique

L’organisation d’une disposition en hérisson pour positionner mes chars a été ma première action, suivie d’une reconnaissance minutieuse des sites stratégiques. Tout semblait en place, mais la matinée du jour J a pris un tournant inattendu. Alors que je supervisais les préparatifs du repas, un appel urgent m’a fait rejoindre précipitamment une position.

La confrontation tendue avec les Fanci

Sur place, j’ai été confronté à une situation critique : mon char, entouré de soldats Fanci, pointé en direction de leur base. Malgré mes explications, la tension est montée d’un cran lorsque l’un des militaires m’a mis en joue. Le dialogue tendu s’est envenimé, menaçant de dégénérer en affrontement armé.

La résolution d’un malentendu sous haute tension

Face à cette impasse, la situation a frôlé le point de non-retour. Malgré la peur palpable, j’ai maintenu mon calme et affirmé la nécessité de régler ce malentendu entre officiers appartenant à des armées frères. La détermination à éviter l’escalade a finalement prévalu, et le char a pu être ramené à la base, évitant ainsi un dénouement tragique.

Réconciliation et détente après l’épreuve

Deux jours plus tard, autour de verres partagés au maquis, le lieutenant Alla et moi avons enterré les tensions passées. Les discussions se sont détournées de l’incident pour laisser place à une camaraderie retrouvée. Nos supérieurs avaient réglé le différend, et nous étions simplement reconnaissants d’être en vie, sans rancune.

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La force de la formation militaire face à la peur

La question de la peur est inévitable. Oui, j’ai ressenti cette peur, mais elle n’a pas entravé mon devoir. La solidité de la formation militaire réside précisément dans cette capacité à agir malgré la peur. Dans cet épisode, agir était nécessaire, et c’est ce que j’ai fait. Comme on le dit ici, « tu as les foutaises », une expression illustrant le courage en dépit des circonstances périlleuses.

Un hommage aux soldats et un message de vie

À tous ceux qui servent pour la paix dans le monde, je rends hommage à leur courage et à leur dévouement. La vie, c’est le plus précieux des trésors, et il faut la vivre pleinement. Comme je le dis souvent : « Vivez vivants. »

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