Faits divers
Moov Africa Togo : une lourde sanction engagée contre l’entreprise
Une audience de sanction concernant la société Moov Africa Togo (MAT) s’est tenue le 24 juillet 2024 au siège de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes du Togo (ARCEP). Cette audience portait sur la continuité de la fourniture de ses services. À l’issue de l’audience publique, l’ARCEP a recommandé une sanction contre l’opérateur.
Face à la sanction demandée par le directeur de l’ARCEP, Michel Yawovi Galley, le directeur de Moov Africa Togo (MAT), Younes El Bedraoui, a fait preuve d’humilité, comme l’ensemble de sa délégation. Dans sa déclaration finale à l’issue de l’audience, il a sollicité du temps pour permettre au comité de direction d’évaluer la situation. Il a reconnu les griefs formulés contre son entreprise, tout en soulignant les efforts en cours pour y remédier.
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Younes El Bedraoui, DG de Moov Africa Togo a ajouté que si les problèmes ne sont pas résolus dans ce délai, le comité de direction aura la liberté de prendre les décisions nécessaires. « Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est de nous accorder du temps, de nous donner cette chance pour évaluer la situation. Notre engagement est sincère », a-t-il déclaré.
Le Directeur Général de Moov Africa Togo, Younes El Bedraoui, a plaidé pour un délai supplémentaire afin d’améliorer la disponibilité des services de l’entreprise. Il a souligné les efforts déjà déployés et a demandé la compréhension du comité de direction, affirmant que des améliorations sont en cours. Cette demande intervient après deux ans de rappels à l’ordre par l’ARCEP, en raison de graves désagréments subis par les consommateurs, surtout dans les zones reculées du Togo.
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L’audience de sanction, qui suit plusieurs avertissements depuis avril 2022, permet à Moov Africa Togo de se défendre avant que des mesures ne soient prises. L’ARCEP reproche à l’opérateur une absence prolongée de services dans plusieurs localités, malgré une première sanction en 2021. Selon l’article 31 de la loi, la sanction peut atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires en cas de récidive. Le Directeur Juridique de l’ARCEP, Ouro Agoro Kader, a expliqué que des sanctions sévères pourraient être imposées si les manquements persistent. L’ARCEP se montre ferme, précisant que l’indisponibilité des services est devenue inacceptable et exige des résultats concrets.