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Départ de la CEDEAO : Les pays de l’AES sous une pression internationale croissante
À l’approche de la date butoir pour le retrait effectif du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, la communauté sous-régionale s’efforce de trouver une solution par le biais d’une médiation de dernière minute. L’Union africaine et, dans une moindre mesure, les Nations unies, exercent une pression continue sur les dirigeants de la Confédération de l’AES. Toutefois, la médiation promise par la CEDEAO lors de son sommet du 7 juillet 2024 n’a pas encore débuté.
Un rôle crucial pour les facilitateurs
Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, désigné facilitateur aux côtés du Président togolais Faure Gnassingbé, a annoncé le 13 juillet son intention de rencontrer ce dernier pour élaborer une stratégie de dialogue avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Faye a insisté, lors d’une interview marquant ses 100 jours au pouvoir, sur l’importance de son rôle de médiateur en raison de sa position perçue comme impartiale par les États de l’AES.
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Pressions et réactions
Lors du 65ème Sommet de la CEDEAO, le Président de la Commission, Omar Alieu Touray, a averti les pays de la Confédération de l’AES des conséquences potentielles de leur retrait. Bankole Adeoye, représentant de l’Union africaine, a également exprimé une ferme opposition à ce retrait, ce qui a provoqué une forte réaction des États concernés, dénonçant une violation de l’impartialité requise des fonctionnaires des organisations intergouvernementales.
Appel à l’unité par l’ONU
Leonardo Santos Simão, Chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a souligné l’importance de maintenir l’unité régionale et a exprimé ses préoccupations quant à la diminution de la coopération en matière de sécurité de la part des pays de l’AES. Birahim Soumaré, analyste en stratégie internationale, a mis en garde contre le risque d’isolement de ces pays si aucun compromis n’est trouvé.
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La position du Burkina Faso
Le 10 juillet, lors d’une rencontre avec les Directeurs régionaux des Nations Unies, le Premier ministre burkinabé Dr. Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a déclaré que son pays n’hésiterait pas à quitter l’Union africaine et l’ONU si elles adoptaient une attitude similaire à celle de la CEDEAO. Cette déclaration souligne la gravité de la crise actuelle et l’importance des discussions à venir pour éviter une rupture définitive au sein de la communauté sous-régionale.