Se connecter avec nous

Actualités

Législatives au Togo : Polémique sur la date butoir fixée

Publié

sur

Législatives au Togo : Polémique sur la date butoir fixée

La scène politique togolaise est en ébullition alors que le calendrier des élections législatives suscite des débats passionnés quant à sa légalité et à son impact sur la légitimité du Parlement en place. La récente décision du gouvernement de reporter ces élections au début de l’année 2024 a déclenché des vagues d’opinions divergentes au sein de la classe politique du pays.

Selon les dispositions constitutionnelles, ces élections devaient initialement être tenues trente jours avant la fin du mandat parlementaire, soit avant la fin de cette année. Toutefois, devant l’impossibilité de respecter ce délai, le gouvernement a instruit la Commission électorale nationale indépendante (Céni) d’organiser le scrutin en début d’année 2024, bien après l’expiration du mandat actuel du Parlement.

Un échéancier contesté

L’opposant Gérard Adja, secrétaire exécutif de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a vivement critiqué cette décision, la qualifiant d' »inacceptable ». Pour Adja, cette situation aboutirait à un vide juridique, privant ainsi les députés de leur légalité après le 31 décembre. Il a martelé : « Nous n’accepterons pas que ce gouvernement continue de prendre des décisions au nom des Togolais puisqu’ils n’auront plus ni la légitimité ni la légalité de le faire. »

Cependant, tous ne partagent pas cet avis tranchant. Zeus Ajavon, acteur de la société civile et ancien professeur de droit privé des universités du Togo, affirme que le vide constitutionnel évoqué n’existe pas. Selon lui, l’État doit maintenir son fonctionnement pour l’intérêt général, même en période de transition politique. Il mentionne la notion de « gouvernement de fait » ou de « sédition de fait » pour décrire la situation à venir, soulignant la nécessité de maintenir la continuité étatique malgré les tensions politiques.

Quel avenir pour le Parlement togolais ?

Alors que les discussions s’enflamment autour de la légitimité du Parlement et des conséquences d’un éventuel vide juridique, une convergence d’opinions émerge sur la nécessité urgente d’établir un dialogue constructif entre le pouvoir en place et l’opposition. Cette initiative vise à prévenir une crise politique et à garantir la stabilité du pays dans cette période transitoire délicate.

tab tech

Cependant, avec la date butoir fixée par le gouvernement pour la tenue des élections législatives avant fin mars 2024, la pression politique monte, accentuant les enjeux autour de la légitimité des décisions à venir et de la nécessité de préserver le fonctionnement institutionnel dans un contexte tendu.

L’avenir politique du Togo semble donc suspendu à un fil, entre tensions constitutionnelles et aspirations à la stabilité. Le défi crucial réside désormais dans la recherche d’un terrain d’entente entre les forces en présence, afin de préserver l’intégrité démocratique du pays tout en assurant la continuité de ses institutions.

La suite de cette saga politique captivante reste à écrire, mais une chose demeure certaine : l’urgence d’un dialogue constructif pour préserver la stabilité politique du Togo dans les mois à venir.

Rejoignez notre communauté pour ne rien manquer.

Continuer La Lecture
Cliquez pour commenter

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2023 POWERED BY ZOE CREATION