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La liberté de Presse au Togo : Gerry Taama donne des directives
Le député Gerry Taama, s’étant trouvé, entre temps, au cœur d’un débat lors de l’examen du nouveau code de la presse et de la communication au Togo, a fait des révélations importante et donne des directives. Expressément concerné par l’article 3, qui exclut les réseaux sociaux du champ d’application du code, le président du NET avait exprimé ses préoccupations quant à l’impact sur le travail des journalistes.
Malgré ses réserves, le député Gerry Taama souligne que le consensus au sein des organisations de presse a prévalu, laissant passer une disposition aux conséquences aujourd’hui lourdes. Les articles 5, 131, et 156 renforcent cette exclusion des réseaux sociaux, aboutissant à l’emprisonnement de journalistes tels que Ferdinand Ayité et Loic Lawson, ayant utilisé YouTube et Twitter pour traiter des sujets journalistiques.
Taama met en lumière le paradoxe : détenant la carte de presse, ces journalistes auraient écopé d’amendes s’ils avaient publié dans des organes de presse traditionnels, bénéficiant ainsi de la dépenalisation du délit de presse. Cependant, l’utilisation des réseaux sociaux les a exposés aux sanctions du droit commun.
Il pointe également du doigt Anani Sossou, soulignant les lacunes juridiques concernant les journalistes free-lance ou influenceurs. Pour bénéficier de la dépenalisation, ils doivent s’enregistrer à la HAAC pour un journal en ligne, une démarche complexe.
Gerry Taama appelle à une sensibilisation des journalistes sur ces subtilités et exhorte à éviter toute publication sur les réseaux sociaux tant que la loi n’est pas modifiée. Il critique les organisations de presse, estimant qu’elles n’ont pas consulté des juristes spécialisés, et appelle à une révision urgente pour intégrer les réseaux sociaux dans la communication de la presse. En conclusion, il plaide pour la formation d’un lobby puissant des journalistes pour défendre la liberté de la presse au Togo.