Guinée/Reprise du procès historique du massacre de septembre 2009 : témoignages et tensions

Le procès retentissant du massacre du 28 septembre 2009, un des moments les plus sombres de l’histoire guinéenne, a repris le 13 novembre 2023 à Conakry. Cependant, l’absence d’un des accusés, Claude Pivi, en fuite, et les récents événements ont plongé l’audience dans une tension palpable.

Hier, l’ancien ministre Tibou Kamara est monté à la barre, marquant le début des témoignages des personnes impliquées à l’époque. Interrogé sur les événements tragiques, il a confirmé l’évidence des décès survenus au stade, mais a été prudent quant aux cas de viols, arguant du manque de preuves formelles.

Le moment fort a été sa défense en faveur de Moussa Dadis Camara, précisant que l’ancien président n’était pas au courant de la manifestation. Cette déclaration a suscité des réactions contrastées, réconfortant l’avocat de Camara mais décevant les parties civiles.

Maître Alfa Amadou DS Bah, représentant des parties civiles, exprime sa réserve et annonce des questions pour confronter les contradictions entre le témoignage de Tibou Kamara et celui d’autres témoins comme Sidya Touré.

La journée d’aujourd’hui promet d’être intense, avec les avocats des parties civiles prêts à interroger vigoureusement Tibou Kamara. L’attente est tendue, chaque réponse pouvant potentiellement changer la dynamique du procès.

Cette audience historique, marquée par des récits poignants et des enjeux cruciaux, se poursuit, offrant des moments de vérité qui pourraient éclaircir le rôle exact des différentes personnalités impliquées dans cette tragédie nationale.

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