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Tchad : Rencontre entre Mahamat Idriss Déby et Emmanuel Macron, de nombreux sujets chauds au menu

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Le Tchad dans l'AES : Quel avenir pour la France en Afrique ?

Le président tchadien de transition, Mahamat Idriss Déby, a entamé une visite de travail cruciale à Paris, s’ouvrant sur un tête-à-tête attendu avec le président français Emmanuel Macron ce mercredi après-midi. Alors que les convois de soldats français quittent actuellement le Niger en passant par le Tchad, la coopération sécuritaire et militaire entre les deux pays sera inévitablement au cœur de cette rencontre diplomatique.

Cabinet CSAF

Le Tchad, en tant que quartier général de l’ancienne opération Barkhane, est la dernière base de la France dans la région du Sahel, un pays entouré par des crises sécuritaires. Les questions clés à l’ordre du jour incluent la pérennité de cette base et l’évolution de son dispositif. Ces dernières semaines, des groupes de militants tchadiens ont appelé au départ des militaires français. L’opposant tchadien, Succès Masra, a même affirmé que c’était le « train de l’histoire » et que la coopération entre les deux nations devait être repensée de manière plus efficace et différente.

CSAF

L’opposant tchadien pourrait également être un sujet de discussion, compte tenu de la situation interne au Tchad. Cette réunion à Paris coïncide avec le jour où le dirigeant des Transformateurs espérait rentrer au pays pour commémorer le premier anniversaire de la répression des manifestations du 20 octobre 2022. Cependant, son retour a été repoussé pour éviter de nouvelles violences, et il cite la nécessité de « réconciliation » comme raison, alors que des négociations se déroulent sous l’égide de la CEEAC et qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Les autorités tchadiennes cherchent activement un soutien international pour garantir le succès de la transition. L’organisation du référendum prévu pour décembre, estimé à 53 millions de dollars, ainsi que les élections de l’année prochaine, coûtant 260 millions de dollars, représentent des défis financiers importants. De plus, le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) des groupes rebelles signataires de l’accord de Doha nécessite un financement de 32,5 millions de dollars. En outre, l’accueil massif de réfugiés soudanais dans la région frontalière engendre des charges considérables.

Mahamat Idriss Déby est bien conscient de l’importance de la France dans la mobilisation de fonds auprès des bailleurs de fonds. Selon la présidence tchadienne, le président de transition pourrait également rencontrer à Paris des hommes d’affaires intéressés par des investissements au Tchad. Cette visite à Paris est donc marquée par des enjeux complexes, tant sur le plan diplomatique que financier, et elle pourrait façonner l’avenir du Tchad dans cette période délicate de transition politique.

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