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Chronique Littéraire

La littérature féminine Togolaise (Partie 1)

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La place de la femme dans la littérature Togolaise (Partie 1)

La question de la femme dans tous les secteurs d’activité (entrepreneuriat, art, culture, etc) est un sujet dont les débats n’ont pas fini de faire écho. Dans ce sens, la littérature qui est l’ensemble des œuvres écrites ou orales produites par des auteur(e)s aussi bien homme que femme, n’est pas en marge.

Dans cet article, nous aborderons donc la question cruciale des œuvres écrites par les femmes togolaises, tous genres confondus. Ainsi, lorsque nous parlons de littérature féminine togolaise, l’élément clé, sinon fondamental, serait la femme en tant qu’auteure, écrivaine, productrice d’œuvres littéraires.

Vous découvrirez dans les lignes suivantes et sous un angle diachronique, un aperçu de la position des femmes dans la littérature togolaise.

La littérature féminine togolaise 

Avant tout propos, il est important de préciser qu’il n’y a pas eu de littérature féminine avant les indépendances en 1960, même si le récit autobiographique de Marthe Afewele Kwami recueilli par Diedrich Westermann en 1938, a longtemps été considéré comme texte pionnier de la littérature féminine togolaise. Alors, quelles sont les premières dames de cette littérature ?

1. Les pionnières de la littérature féminine togolaise

Cette littérature a réellement débuté dans les années 1980 avec comme pionnière Gad Ami et Ekoue Akoua Tchotcho.

Gad Ami est l’auteure du roman Etrange héritage publié à Lomé par les éditions NEA-TOGO en 1986. Cette œuvre traite des sentiments entre Délali et Koffi, sentiments qui aboutiront plus tard à une tragédie.

Au sujet de Gad Ami, il faut noter que l’on a longtemps cru qu’elle avait délaissé sa plume. Mais cela ne semblait pas être le cas, car elle est revenue sur la scène littéraire avec une nouvelle œuvre littéraire, 03 décennies après la sortie de son premier roman Étrange héritage.

La croix de la mariée est le titre de ce nouveau roman publié aux Éditions Awoudy. Toujours en ce qui concerne Gad Ami, il faudrait aussi rappeler que son premier texte littéraire qui était en rupture de stock depuis belle lurette a été réédité en 2023 aux Éditions Continent.

Ekoue Tchotcho quant à elle a écrit Le crime de la rue des notables, publié aux éditions NEA-TOGO, une année après la sortie du roman de Gad ami, soit en 1987. Son œuvre traite du vol de la propriété intellectuel : Une affaire de plagiat qui opposait « Taro djani » et « dadjé massé le plagiaire ».

Malheureusement, Le crime de la rue des notables demeure la seule et ultime œuvre de fiction d’Ekoue Tchotcho. On apprend aussi qu’elle s’est tournée vers la littérature pour enfants. On espère qu’elle nous surprendra comme Gad Ami un beau matin avec une nouvelle parution.

La place de la femme dans la littérature Togolaise (Partie 1)

2. Les auteures de transition (1990-2000)

Cette période fut marquée par « un témoignage troublant de la prise de parole féminine » affirmait Kangni ALEMDJRODO. Des écrivaines à l’instar d’Edwige Edorh et Jeannette AHONSOU se sont démarquées à travers des prix : prix littéraire France-TOGO 1995 Une longue histoire (Jeannette Ahonsou) et prix littéraire 1997, La fille de Nana-Benz (Edwige Edorh).

Nous notons que La fille de Nana-Benz a été la seule et unique production littéraire d’Edwige Edorh. Par contre, Janette AHONSOU a été prolifique.

Elle écrivait des ouvrages littéraires et a continué d’influencer la nouvelle génération d’écrivaine, d’où le Prix MESSAN NUBUKPO qu’elle a reçu en 2021 pour son roman Le piège à conviction, avant de tirer sa révérence le 19 juillet 2022.

La place de la femme dans la littérature Togolaise (Partie 1)

3. La nouvelle génération d’écrivaines (à partir de 2000)

Cette période connait une profusion de titre et de nouvelles auteures. L’une des écrivaines ayant marqué cette nouvelle ère est ANATE Kouméalo avec ses œuvres à l’instar de Regard de la source, frontière du jour et souffle court.

On note également des écrivaines comme :

Koutchoukalo TCHASSIM, Je ne suis pas que négatif, le rescapé colonial, Elles; Thèrese Karoué Atchall, Le secret, La saison des amours; D’almeida Corinne Antibes; Noun Fare Rivales, La sirène des bas-fonds ; Gina de Fanti Rose est la couronne d’épine ; Essenam KOUEVI Myriam ou la rose noire ; Naomie Ajavon La quête d’amy ; Nana Tecla Selfie, Dessous de femmes ; Sélom Mensah Parole aux femmes ; pour ne citer que celles-là.

À suivre…

Alain ANDJAO

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