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Togo : Attentat de Sarakawa, 50 ans déjà, un petit rappel de cette histoire
Le peuple togolais se prépare à commémorer demain le triste événement survenu il y a 50 ans, le 24 janvier 1974, connu sous le nom de l’attentat de Sarakawa. Cet accident aérien, impliquant un Douglas C-47 Skytrain, a laissé une marque indélébile sur l’histoire du Togo, en particulier en raison de la tragédie qui a coûté la vie à plusieurs personnalités politiques et militaires.
Un crash mystérieux dans la brousse de Sarakawa
Pour des raisons encore inexpliquées, l’avion assurant la liaison entre Lomé et Pya s’est écrasé près de la petite localité de Sarakawa, située dans la préfecture de la Kozah au nord du Togo. Bien que le président Gnassingbé Eyadéma ait survécu à l’accident, trois de ses généraux, ainsi que les pilotes Jean Cattin et Bertrand Delaire, ont perdu la vie dans cette tragédie qui reste entourée de mystère.
Accident ou sabotage politique ?
Survenant à un moment de tensions entre la France et le Togo, liées à des enjeux commerciaux, l’accident a été perçu par le président Eyadéma comme un acte délibéré visant à l’assassiner. Alors que des sources officieuses évoquent une défaillance mécanique, le président soutient fermement la thèse du sabotage. Cette conviction a conduit à des mesures de rétorsion, dont la nationalisation de la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin.
Du drame à la symbolique : le « jour de la libération économique »
Le 24 janvier a pris une signification particulière, rebaptisé « jour de la libération économique ». Le site de Sarakawa est devenu un mémorial, accueillant des manifestations officielles en hommage au président « miraculé de Sarakawa » et aux victimes de cet « accident odieux » selon les termes du président Eyadéma. Le mémorial, au cœur d’une petite place, se compose d’une statue du général-président entouré de trois autels dédiés aux généraux décédés.
La journée du 13 janvier : une date de célébration contestée
Pendant des décennies, le 13 janvier a été célébré comme une journée mémorable jusqu’à la mort du président Eyadéma en 2005. Après son décès, son fils, qui a pris le pouvoir, a supprimé cette date au nom de la réconciliation nationale, une décision qui suscite diverses interprétations et opinions au sein de la société togolaise.