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Tentative de coup d’État au Niger : Que se passe-t-il ?
Ce matin, les abords de la présidence nigérienne ont été bloqués par des éléments de la garde présidentielle, ce qui a suscité des inquiétudes quant à une possible tentative de coup d’État contre Mohamed Bazoum.
Le chef de l’État s’est retrouvé contraint de négocier avec les mutins dans sa résidence à Niamey, où il est accompagné de son aide-de-camp et d’autres membres de sa sécurité rapprochée. Heureusement, selon un proche du président, Mohamed Bazoum est sain et sauf.
Niger : Le calme est-il revenu ?
Vers 8 h 30 ce matin (heure locale), le calme semblait revenu aux alentours du palais présidentiel après cet incident. Bien que la situation reste confuse selon certaines sources militaires qui affirment qu’il n’y a pas eu d’échanges de tirs.
En outre, la présidence nigérienne a réagi sur les réseaux sociaux en déclarant que des éléments rebelles anti-républicains, au sein de la garde présidentielle, avaient tenté sans succès d’obtenir le soutien des forces armées nationales et locales.
Tout en assurant que Mohamed Bazoum et sa famille vont bien, la présidence met également en garde les mutins :
“L’armée et la Garde nationale sont prêtes à attaquer ces éléments de la garde présidentielle impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments.“
Des négociations sont en cours pour éviter une confrontation entre les mutins et le reste de l’armée, qui semble ne pas soutenir cette tentative.
Il convient également de noter qu’en mars 2021, des officiers avaient déjà tenté un coup d’État contre Mahamadou Issoufou, deux jours avant l’investiture de Mohamed Bazoum.
Contrairement au Mali et au Burkina Faso voisins gouvernés par des militaires putschistes, le Niger est encore dirigé par un civil.
Cependant, comme ses homologues maliens, Ibrahim Boubacar Keïta, et burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, renversés respectivement en août 2020 et janvier 2022, Mohamed Bazoum fait face à une situation sécuritaire extrêmement inquiétante.
Pour rappel, la garde présidentielle est dirigée par le général Omar Tchiani, déjà en poste sous le régime précédent et maintenu à son poste par Mohamed Bazoum depuis qu’il est arrivé au pouvoir cette année. Mais, ces derniers jours, certaines sources révélaient que le chef d’État envisageait son limogeage.