Politique
Changement de la Constitution : Voici l’opinion diversifiée de Bodjona, Kokoroko, Trimua et Dosseh
Le 25 mars dernier, le changement de la Constitution par des députés dans la nuit a suscité un vif débat au Togo. Cette initiative a entraîné une réaction indignée dans l’opinion publique et des contestations de la part des partis d’opposition. Face à cette situation, le chef de l’État, Faure Gnassingbé, a décidé de renvoyer le texte en 2e lecture par l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, des séances d’explication se sont multipliées, mettant en lumière les positions divergentes sur cette réforme constitutionnelle.
Défense et critique du changement de la constitution
Un panel organisé vendredi dernier à Lomé a réuni des personnalités influentes défendant et critiquant le changement constitutionnel. Parmi les défenseurs, des ministres, des députés et des universitaires ont souligné les avantages d’un régime parlementaire pour le Togo. En revanche, le porte-parole du Front citoyen Togo Debout, Prof David Dosseh, a exprimé une position contraire, critiquant une démarche qu’il juge inopportune.
Intérêt d’une nouvelle Constitution
Les partisans du changement constitutionnel insistent sur la nécessité d’une révision totale de la Constitution, qu’ils voient comme un signe de vitalité politique et une priorité pour le pays. Ils mettent en avant la complexité des élections présidentielles et proposent une réflexion sur une modalité d’élection du président qui réduirait les crises.
En revanche, David Dosseh critique le manque de transparence et estime que trop de révisions constitutionnelles ont profité à une élite. Il souligne également l’absence de pédagogie autour du changement de la Constitution.
Avantages du régime parlementaire
Les défenseurs du changement constitutionnel avancent que le texte vise à dédramatiser la fonction présidentielle et à déverrouiller l’espace politique. Ils soutiennent que le régime parlementaire renforcera la démocratie et favorisera la stabilité politique.
Toutefois, certains critiques expriment des inquiétudes quant à l’impact sur les petits partis politiques et sur la vie politique en général. Ils soulignent la nécessité d’une consultation plus large de la population et regrettent le manque d’accès au contenu de la nouvelle Constitution.
Vers un apaisement du débat
Malgré les divergences, certains intervenants appellent à l’apaisement et à la poursuite du dialogue entre les différentes parties. Pascal Bodjona, conseiller politique de Faure Gnassingbé, insiste sur la nécessité de discuter pour apporter l’apaisement dans le pays. Il souligne que l’objectif principal est d’améliorer la gouvernance et de protéger les intérêts des citoyens.
En conclusion, le débat sur le changement de la Constitution togolaise reflète les tensions et les enjeux politiques du pays. Alors que les partisans défendent les avantages d’un régime parlementaire, les critiques soulignent les lacunes de la démarche et appellent à une plus grande transparence et consultation populaire. L’avenir politique du Togo dépendra en grande partie de la manière dont ces divergences seront résolues et des décisions qui en découleront.