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Scandale dans la marine : L’ex-chef d’État-major condamné pour vol de carburant

Scandale dans la marine : L’ex-chef d’État-major condamné pour vol de carburant

L’ancien chef d’État-major de la Marine nationale, Jean Léon Olatoundji, a été condamné à 18 mois de prison ferme et à un million de FCFA d’amende pour vol de carburant et abus de fonctions au Bénin. En pleine fièvre électorale, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu un verdict qui fait grand bruit au sein des forces armées béninoises.

L’affaire ne concerne pas que lui : son commandant de base à Karimama, un proche collaborateur, écope de la même peine. Tous deux étaient poursuivis pour avoir organisé un système de détournement au sein de la base navale de Cotonou.

Le ministère public avait pourtant réclamé des sanctions plus sévères — 24 mois de prison, dont 12 ferme, et 2 millions de FCFA d’amende. Le troisième accusé, un autre officier, a été relaxé au bénéfice du doute.

Un vaste réseau de détournement mis à jour

Les investigations menées par la CRIET ont permis de mettre au jour un réseau bien organisé de vol et de revente illicite de carburant.
Selon les enquêteurs, les produits siphonnés à la base navale étaient écoulés sur le marché parallèle, les gains transitant par des transferts d’argent entre les membres du réseau.

Pire encore, les officiers incriminés auraient mis en place un système de rançonnement sur l’axe fluvial Cotonou–Karimama, exigeant des paiements illégaux auprès des usagers du fleuve Niger. Ces pratiques se poursuivaient malgré la fermeture des frontières terrestres entre le Bénin et le Niger, augmentant les tensions dans cette zone stratégique.

Des faits jugés « graves » pour l’image de la marine

Dans son verdict, la Cour a insisté sur la gravité des faits reprochés à l’ancien chef d’État-major.
Jean Léon Olatoundji a été reconnu coupable d’abus de fonctions et de rançonnement, notamment pour avoir perçu des quotas sur les sommes extorquées.

Pour la CRIET, ces agissements portent une atteinte directe à l’intégrité et à la crédibilité de la marine nationale béninoise, institution censée incarner la discipline et le dévouement au service public.

Un signal fort contre la corruption militaire

Cette condamnation sonne comme un avertissement clair adressé à l’ensemble de la hiérarchie militaire et administrative.
Alors que le pays entre dans une période électorale tendue, le gouvernement béninois semble vouloir affirmer sa fermeté face aux dérives internes et préserver l’image d’une armée républicaine.

La CRIET, déjà réputée pour son intransigeance dans les affaires de corruption, confirme ainsi son rôle de gardienne de la probité publique, y compris dans les sphères les plus sensibles du pouvoir.

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