Protection du littoral togolais : Boskalis entre en action pour freiner la mer

Face à l’avancée inquiétante de l’érosion côtière, le Togo passe à l’action. Une nouvelle phase de travaux vient d’être lancée sur une portion de 7 kilomètres entre Gbodjomé, Agbodrafo et Goumoucopé, dans la préfecture des Lacs. L’objectif : freiner la disparition progressive du littoral, qui menace habitations, infrastructures et biodiversité.

Boskalis, un partenaire d’envergure

C’est l’entreprise néerlandaise Boskalis, spécialisée dans les grands travaux maritimes, qui a été choisie pour exécuter le projet. D’une durée de 18 mois, les travaux s’inscrivent dans une approche durable et technique de protection côtière.

Une infrastructure colossale au service de la résilience

Le programme prévoit la construction de 22 épis – ces structures perpendiculaires à la côte servant à freiner les courants marins – dont 20 à Gbodjomé et 2 à Goumoucopé. Ce dispositif mobilisera environ 150 000 m³ d’enrochement extrait dans la préfecture de Zio et 800 000 m³ de sable marin.

Les bras lagunaires d’Aného recevront en complément 450 000 m³ de sable, destinés à renforcer les berges et les zones menacées. Un volet de reboisement de 10 hectares en cocotiers est également prévu pour redonner vie à l’écosystème local.

Un projet à fort impact social et environnemental

Sept localités bénéficieront directement de cette initiative d’envergure, financée à hauteur de 34 milliards de Fcfa par la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et Invest International, dans le cadre du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA).

Avec une érosion côtière atteignant parfois 20 mètres par an, plus de 8 000 ménages sont directement concernés par cette opération. Elle promet de sécuriser les habitats, préserver les terres agricoles et améliorer les conditions de vie des populations.

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Un horizon 2026 pour une côte plus sûre

La coordination de WACA-Togo indique que l’achèvement des travaux est prévu pour décembre 2026. Au-delà de la lutte contre l’érosion, ce projet vise à offrir une protection durable et intégrée du littoral togolais, en conjuguant expertise internationale et engagement communautaire.

Un pas décisif dans la lutte contre les effets du changement climatique sur le littoral togolais, qui pourrait servir de modèle à d’autres pays de la sous-région.

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