Politique
Le Premier ministre nigérien accuse le Bénin d’être une base arrière des terroristes
Le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, a réitéré les accusations à l’encontre du Bénin, affirmant que ce pays voisin sert de base arrière aux terroristes. Ces déclarations font suite à l’attaque meurtrière du lundi 20 mai sur la base militaire de Boni, située dans la région de Tillabéry au Niger. Lors d’une conférence de presse tenue à Niamey, le Premier ministre a précisé que les assaillants provenaient du Bénin.
Contexte de tensions croissantes
Ces accusations surviennent dans un climat de tensions grandissantes entre le Niger et le Bénin, exacerbées par la fermeture prolongée de leur frontière commune. Le Niger justifie cette fermeture par des préoccupations sécuritaires, et l’attaque récente renforce cette position. Les autorités nigériennes utilisent ces incidents pour souligner les risques sécuritaires provenant de leur voisin méridional.
Réponse aux critiques du président béninois
Ali Lamine Zeine a également profité de cette occasion pour répondre aux critiques du président béninois, Patrice Talon. Ce dernier avait exprimé son mécontentement face au refus du président de la transition nigérienne, le Général Abdourahamane Tiani, de recevoir son émissaire, le ministre béninois du Pétrole. Talon avait souligné l’importance des discussions que son émissaire devait mener au Niger.
Justification du Premier ministre nigérien
Pour clarifier la situation, Zeine a expliqué en Hausa que le refus de rencontrer l’émissaire béninois n’était pas intentionnel. « Quand il dit que le président Tiani a refusé de recevoir son émissaire, son ministre du Pétrole, ce n’est pas un refus. En réalité, le chef de l’État était occupé », a-t-il affirmé. Le Premier ministre a ajouté que le Général Tiani présidait une réunion du conseil de sécurité ce jour-là, en réponse directe à l’attaque de Boni. « … il présidait ce jour-là une réunion du conseil de sécurité au sujet de l’attaque meurtrière que les terroristes en provenance du Bénin ont menée sur notre base militaire de Boni. »
Conséquences et perspectives
Les déclarations du Premier ministre nigérien risquent d’exacerber davantage les tensions diplomatiques entre le Niger et le Bénin. La situation sécuritaire dans la région reste préoccupante, et les relations bilatérales sont mises à rude épreuve. Les prochains mois seront cruciaux pour voir si les deux nations pourront trouver un terrain d’entente ou si les divergences continueront de s’amplifier.