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Coup de tonnerre au Sahel : l’AES se retire de la CPI et bâtit une juridiction souveraine

Coup de tonnerre au Sahel : l’AES se retire de la CPI et bâtit une juridiction souveraine

Dans un geste historique, les ministres de la Justice de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger) ont scellé leur indépendance judiciaire en se détachant de la Cour pénale internationale (CPI). Les 29 et 30 septembre 2025, à Ouagadougou, l’AES a posé les fondations d’une Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme (CPS-DH), marquant un tournant majeur pour la souveraineté judiciaire de la région. Pour la première fois, l’AES affirme qu’il juge ses affaires selon ses propres règles et non celles dictées par l’extérieur.

La rupture assumée avec La Haye

À Ouagadougou, les ministres de la Justice des trois pays n’ont pas mâché leurs mots : l’heure est à la souveraineté judiciaire. L’objectif est clair harmoniser les législations nationales et créer une base juridique commune au sein de la Confédération de l’AES.
Cette étape, qui intervient dans un contexte de rejet croissant de l’ingérence étrangère, est présentée comme une réponse directe aux « dérives sélectives » de la CPI, souvent accusée de cibler l’Afrique tout en fermant les yeux ailleurs.

Une Cour pénale sahélienne pour contrer la CPI

En marge de la rentrée judiciaire burkinabè, le 1er octobre, les ministres ont officialisé la création prochaine de la Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme (CPS-DH).
Cette nouvelle juridiction n’est pas qu’un simple outil judiciaire : c’est un bras de fer politique.
Elle devra juger les crimes majeurs sur le territoire sahélien,
Protéger les droits fondamentaux des citoyens de la région,
Et surtout, s’affranchir de toute influence occidentale.

L’AES entend ainsi instaurer une justice régionale qui ne « reçoit plus d’ordre », mais rend des comptes à ses peuples et non à La Haye.

Traoré met la pression sur les magistrats

Le capitaine Ibrahim Traoré, en chef d’orchestre de cette nouvelle ère, a délivré un message sans ambiguïté : la justice doit être « indépendante, impartiale et accessible », mais surtout libérée des chaînes internationales.
Son discours, aux accents nationalistes assumés, a été interprété comme un coup de semonce envers la CPI et ses partenaires occidentaux. Il exhorte les magistrats sahéliens à être les gardiens de cette indépendance retrouvée.

Un tournant stratégique pour l’AES

Le retrait officiel du Statut de Rome, le 22 septembre 2025, n’était donc pas un simple acte symbolique. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à bâtir une architecture judiciaire régionale solide, capable de répondre aux réalités sécuritaires et sociales du Sahel.
Pour les dirigeants de l’AES, la justice sahélienne doit devenir un rempart contre la politisation du droit international et un outil au service de la stabilité régionale.

Le Sahel trace sa propre voie judiciaire

Avec la future CPS-DH, le Burkina Faso, le Mali et le Niger envoient un signal fort : ils ne veulent plus être les spectateurs d’une justice importée, mais les acteurs d’un système autonome, ancré dans leurs valeurs et leurs enjeux.
Cette démarche audacieuse pourrait inspirer d’autres États africains en quête d’indépendance institutionnelle… ou inquiéter les puissances attachées à l’ordre juridique international actuel.

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Source : icilome

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