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Burkina Faso : une attaque meurtrière dans un marché de Manni

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Burkina Faso : une attaque meurtrière dans un marché de Manni
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Le dimanche 6 octobre 2024, au moins dix civils ont perdu la vie lors d’une attaque jihadiste sur un marché à Manni, dans le nord-est du Burkina Faso. Des sources locales et sécuritaires, relayées par l’AFP, confirment que cet acte de violence a causé également de nombreux blessés.

CSAF

Un dimanche noir pour la localité de Manni
Les habitants décrivent une scène de chaos : « Manni a connu un dimanche noir. De nombreux terroristes ont attaqué la ville dans la soirée. Ils ont semé la mort et la destruction », a témoigné un résident. Le bilan des victimes reste incertain, mais selon les témoignages, plus de cinquante personnes ont été blessées et transportées vers le centre médical de Manni.

Terrorisme et pillages
Le marché était la cible principale des assaillants, qui ont ouvert le feu dès leur arrivée, provoquant une panique généralisée. « Ils ont ensuite pillé des boutiques et mis le feu partout », a rapporté un autre habitant. La situation dans les hôpitaux est critique, avec des blessés soignés même dans la cour du centre de santé, comme le montrent des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Une réponse sécuritaire en cours
Une source sécuritaire a confirmé la nature jihadiste de l’attaque, précisant que « les forces combattantes sont en action dans la zone ». Cependant, aucune déclaration officielle n’a été faite par la junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir il y a deux ans à la suite d’un coup d’État.

CSAF

Un contexte de violence persistante
Le Burkina est en proie à des violences extrêmes depuis plusieurs années, avec plus de 26 000 décès liés à des attaques jihadistes depuis 2015, dont plus de 6 000 depuis le début de l’année 2024, selon l’ONG Acled. L’attaque de Manni survient dans un climat de tension, quelques jours après une intervention du capitaine Traoré à la radio publique, où il a réaffirmé la détermination de son régime à lutter contre les groupes armés.

Une enquête en cours sur les récentes attaques
La violence a culminé fin août avec l’attaque la plus meurtrière de l’histoire récente du pays, à Barsalogho, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), faisant plus de 400 victimes. Le capitaine Traoré a indiqué qu’une enquête était en cours et que les responsabilités seraient établies dans les jours à venir.

Cette attaque tragique à Manni souligne la fragilité de la situation sécuritaire au Burkina Faso et l’urgence d’une réponse efficace face à la menace jihadiste persistante.

##Burkina Faso ##

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