Côte d’Ivoire : L’affaire des étudiants assassinés à Abidjan s’intensifie avec de nouvelles enquêtes

L’affaire des décès tragiques de deux étudiants à Abidjan secoue l’opinion publique ivoirienne et connaît désormais des rebondissements judiciaires majeurs. L’interpellation du Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Sié Kambou, et de plusieurs autres membres de cette organisation, marque un tournant dans l’enquête.

Une double enquête judiciaire

Le Procureur de la République a annoncé l’ouverture de deux informations judiciaires distinctes, chacune concernant l’une des victimes. La première concerne Mars Aubin Déagoué, étudiant retrouvé mort la semaine dernière près du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Cocody. Sié Kambou et cinq de ses collaborateurs, accusés d’« associations de malfaiteurs » et « assassinat », auraient utilisé des gourdins et des machettes lors de leur interpellation. Ils sont actuellement placés sous mandat de dépôt.

La seconde enquête est liée à la mort de Khalifa Diomandé, étudiant décédé en août après avoir été « sévèrement battu ». Ce dernier était en conflit avec d’autres membres de la FESCI au sujet de l’attribution d’une bourse universitaire. Au cours des interrogatoires, Sié Kambou aurait pointé du doigt des dissidents de son propre mouvement, entraînant la recherche active de sept membres de la FESCI.

Lire aussi : La France renforce l’accueil des volontaires togolais : une opportunité majeure pour la jeunesse

Réactions du gouvernement et découvertes troublantes

En réaction à ces événements, le gouvernement ivoirien a pris des mesures fortes. Toutes les activités syndicales sur les campus universitaires ont été suspendues, et une vaste opération a été lancée pour évacuer les logements étudiants occupés illégalement.

Lors de ces interventions, des découvertes macabres ont été faites sur le campus de Cocody : des armes blanches et un site présumé de torture ont été mis au jour. Ces révélations soulignent l’existence d’un climat de violence et d’intimidation au sein de la FESCI, laissant entrevoir une organisation en proie à des dérives criminelles.

Un climat de tension

Ces affaires viennent alimenter un climat de tension dans les milieux universitaires ivoiriens, où la FESCI, historiquement puissante, semble désormais être au centre de graves accusations. La suite de l’enquête judiciaire déterminera la responsabilité des personnes impliquées et pourrait entraîner une réorganisation en profondeur des structures syndicales étudiantes du pays.

Rejoignez notre communauté WhatsApp pour ne rien manquer.

Rejoignez notre communauté télégramme pour ne rien manquer.