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Un Opposant condamné à 2 ans de prison pour des propos sur Facebook

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Un Opposant condamné à 2 ans de prison pour des propos sur Facebook
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Un cadre du parti dissous Générations et Peuples Solidaires (GPS), Mamadou Traoré, a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal d’Abidjan pour des propos tenus sur Facebook contre le président ivoirien, Alassane Ouattara.

CSAF

Une Condamnation Suite à des Propos Satiriques

Le 16 août 2024, Mamadou Traoré, membre du parti d’opposition dissous GPS, a été reconnu coupable de « diffusion de nouvelles fausses » et « atteinte à l’ordre public » par le tribunal de première instance d’Abidjan. Selon son avocat, Me Souleymane Diallo, Traoré aurait tenu des propos satiriques sur sa page Facebook, qualifiant de « dohi » (mensonges) les promesses de réalisations du président Ouattara, notamment en matière d’infrastructures et de mesures sociales. Il avait également relayé une information non vérifiée selon laquelle le matériel militaire utilisé lors du défilé de l’Indépendance aurait été loué à une force européenne plutôt qu’à l’armée ivoirienne.

Jugé en Flagrant Délit et Placé en Détention

Mamadou Traoré a été placé en garde à vue le 8 août, puis en détention au pôle pénitentiaire d’Abidjan dès le lendemain. Son procès, mené en procédure de « flagrant délit », s’est tenu rapidement, aboutissant à une condamnation à deux ans de prison ferme. Le procureur Oumar Koné Braman avait requis 36 mois d’emprisonnement pour ces propos jugés « de nature à porter atteinte au moral de la population ».

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Une Répétition des Faits

Ce n’est pas la première fois que Mamadou Traoré est confronté à la justice pour des propos similaires. En 2022, il avait déjà été condamné à un an de prison ferme. Cette récidive et l’arrestation d’un autre cadre du GPS, Kando Soumahoro, soulèvent des questions sur la répression des opposants politiques en Côte d’Ivoire.

Un Procès Politique ?

Pour la défense, ce procès n’est rien de moins qu’une manœuvre politique visant à réduire au silence les critiques du régime en place. Me Souleymane Diallo conteste l’existence d’une infraction, affirmant que son client n’a jamais incité à la haine ou à la révolte, mais s’est simplement exprimé de manière satirique sur des sujets d’intérêt public. Cette affaire, selon lui, illustre les difficultés croissantes pour les opposants à s’exprimer librement dans le pays.

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