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Sénégal : Fermeture de 381 organes de presse dénoncée comme une atteinte à la liberté d’expression

Sénégal : Fermeture de 381 organes de presse dénoncée comme une atteinte à la liberté d’expression

La récente fermeture de 381 entreprises de presse au Sénégal suscite une vague d’indignation dans le paysage médiatique national. L’arrêté, signé par le ministre de la Communication Alioune Sall, invoque des motifs de non-conformité au Code de la presse. Mais pour plusieurs acteurs du secteur, cette décision est illégale et inacceptable.

Bacary Seydi monte au créneau

En première ligne de cette contestation, Bacary Seydi, porte-parole de la Fédération des acteurs de la communication et de l’information du Sénégal (FACS), dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse. Dans une déclaration ferme, il accuse le ministre d’avoir outrepassé ses pouvoirs, rappelant que seul le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) – ou, à titre exceptionnel, une autorité administrative locale – peut ordonner la suspension d’un média, conformément à la Constitution et au Code de la presse.

Un précédent juridique ignoré

Seydi souligne une jurisprudence claire : une décision de la Cour suprême datant de 2024 avait déjà annulé une suspension similaire de Walf TV ordonnée par un ancien ministre. Cette référence judiciaire renforce, selon lui, l’illégalité manifeste de l’arrêté actuel, qu’il appelle à abroger sans délai.

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Dérive autoritaire et affaiblissement des organes de régulation

Au-delà de l’acte administratif, Bacary Seydi dénonce une stratégie plus large visant à affaiblir les institutions indépendantes comme le CNRA, le CORED ou encore la Commission de la carte de presse. Il évoque une volonté de contrôle étatique de l’information, de mise au pas des médias, et une procédure d’enregistrement entachée d’erreurs techniques reconnues par le ministère lui-même.

Un appel au dialogue et à la réforme

Face à ce qu’il qualifie de tentative de musèlement de la presse, le porte-parole de la FACS réclame une révision du Code de la presse, qu’il estime désuet, et une concertation inclusive entre les professionnels du secteur et les autorités. Selon lui, seule une réforme concertée permettra de garantir la liberté d’expression, le pluralisme médiatique et la solidité des fondements démocratiques du pays.

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