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Incursion des djihadistes : le Ghana accusé de servir de base discrète aux terroristes
Depuis plusieurs mois, l’Afrique de l’Ouest est confrontée à une montée des violences liées au terrorisme, notamment au Bénin et au Togo. Ces violences, initialement concentrées au Sahel, se déplacent vers de nouvelles régions, augmentant la pression sur les pays voisins. Le Ghana, malgré sa proximité avec le Burkina Faso en proie à une crise sécuritaire, semble jusqu’ici épargné par les attaques directes.
Une base discrète au nord du Ghana
Cependant, selon un rapport de Reuters, des militants basés au Burkina Faso utiliseraient le nord du Ghana comme base de soutien logistique et médicale. Les autorités ghanéennes auraient été informées de cette situation, mais les incursions se poursuivent, les groupes armés traversant la frontière pour s’approvisionner en nourriture, carburant et matériel médical.
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Accusations de passivité des autorités ghanéennes
D’après sept sources de sécurité et diplomatiques, les autorités du Ghana auraient décidé de fermer les yeux sur ces incursions, préférant une approche discrète. L’Institut Clingendael, spécialisé en études stratégiques, avance l’hypothèse d’un « pacte de non-agression » tacite entre le Ghana et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), visant à éviter des attaques sur le sol ghanéen.
Les risques d’une stratégie de non-ingérence
Les experts craignent que cette stratégie du Ghana, en apparence prudente, ne finisse par favoriser une implantation durable des groupes terroristes. En évitant une confrontation directe, les autorités pourraient faciliter la progression de ces groupes dans des zones marginalisées où ils recrutent plus facilement.
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Un engagement contesté pour la sécurité régionale
Face à ces révélations, les responsables ghanéens ont nié tout accord de non-agression, affirmant collaborer avec le Burkina Faso pour contrôler les frontières. Cependant, le silence du ministère de l’Information ghanéen face aux questions de Reuters laisse planer le doute, mettant en lumière les défis sécuritaires régionaux croissants.