Faits divers
Déballage : Qu’est-ce qui pousse les filles à la prostitution ? Les prostituées se prononcent
En journée, ces filles se reposent souvent, mais dès la nuit tombée, elles deviennent actives. Ce sont les travailleuses de sexe, communément appelées « les prostituées ». Dans les quartiers, elles attirent l’attention par leur habillement provocant : mini-robes, mini-jupes, pantalons serrés, piercings au nez et aux lèvres, perles aux pieds. Malgré la stigmatisation de leur métier, elles l’exercent sans honte, motivées avant tout par la nécessité de gagner leur vie.
Nuit tombante à Avedji
Il est 22 heures à Avedji, nouveau point de rendez-vous des travailleuses du sexe. Elles attirent l’attention des hommes par des appels suggestifs comme « Psssss », « Chéri, viens, tu veux baiser ? », créant ainsi une atmosphère d’attraction et de négociation au sein de leur milieu.
La course contre la montre
Bienvenue dans le monde des prostituées, où chaque instant compte. Leur objectif principal est de maximiser leurs gains pendant leurs heures « d’exposition ». Pour y parvenir, elles acceptent les propositions de tous les hommes intéressés moyennant une négociation de prix variant entre trois mille et dix mille francs CFA, voire plus. Leur disponibilité s’étend généralement de 20 heures jusqu’à l’aube, que ce soit à Avedji ou sur le terrain de Saint Joseph, provenant de divers quartiers comme Togblékopé, Nyekonakpoè, Agoè, et Atikoumé.
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Le tabou du métier lucratif
La prostitution, souvent qualifiée de « métier sale » mais lucratif, divise les opinions. Certaines travailleuses l’assument ouvertement, exposant leur visage sans crainte, tandis que d’autres dissimulent leur identité derrière des cache-nez. Malgré les critiques, elles réagissent vivement aux moqueries ou aux insultes lorsqu’elles sont exposées, comme en témoigne un incident à Avedji où elles ont failli agresser un groupe de jeunes filles pour des propos offensants.
Le chemin vers l’indépendance financière
Du point de vue financier, elles s’en sortent selon leurs propres affirmations. Certaines prétendent gagner plus que certains fonctionnaires grâce à des revenus mensuels conséquents, renforçant ainsi leur indépendance financière.
Des destins divers
Les motivations à se prostituer varient d’une personne à l’autre. Pour Justine, par exemple, la nécessité financière résultant de son divorce et de la charge de ses enfants l’a conduite à choisir ce métier.
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L’appel de l’amour et de la survie
Yoyo, une jeune femme de 26 ans rencontrée à St Jo, se prostitue pour soutenir financièrement son mari injustement emprisonné. Elle cache cette activité à son mari tout en envoyant de l’argent pour subvenir aux besoins de leur enfant.
Vers un futur incertain
Fafa, une prostituée de 22 ans, justifie son activité par la volonté de bâtir son propre business et de fonder une famille stable à l’avenir. Elle choisit de préserver son intégrité en se réservant pour son futur conjoint.
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La digitalisation de la prostitution
La prostitution, souvent décrite comme le plus vieux métier du monde, s’adapte aujourd’hui à la technologie. Les travailleuses se tournent vers les plateformes en ligne pour trouver des clients, adoptant des pseudonymes et menant ainsi une double vie. Cette évolution permet même à des femmes exerçant des métiers respectés comme esthéticiennes ou patronnes de salons de beauté de pratiquer discrètement la prostitution, augmentant ainsi leurs revenus tout en préservant leur réputation publique.
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