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Accusée de sorcellerie, cette région d’Afrique inflige un sort amer aux accusés
Tambala Jefwa, soixante-quatorze ans, porte encore les marques des attaques brutales qu’il a subies. Sa femme, Sidi, décrit les horreurs qu’il a vécues, montrant les cicatrices profondes qui témoignent de la violence. Accusé de sorcellerie, M. Jefwa a été attaqué à deux reprises, perdant un œil et échappant de peu à la mort.
Des différends fonciers déguisés en accusations de sorcellerie
Les Jefwa possèdent plus de 30 acres de terre. Ils soupçonnent que les véritables motifs des attaques sont liés à des différends fonciers avec des membres de la famille, plutôt qu’à des croyances en la sorcellerie. “On m’a laissé pour mort à cause de la terre”, déclare M. Jefwa, soulignant le rôle des superstitions pour justifier les meurtres.
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Un rapport accablant sur les meurtres de personnes âgées
Selon un rapport de l’organisation Haki Yetu, une personne âgée est assassinée chaque semaine le long de la côte de Kilifi au Kenya, sous prétexte de sorcellerie. Julius Wanyama, responsable de programme, explique que les meurtres sont souvent motivés par des disputes foncières, les accusateurs utilisant le terme “sorcellerie” pour obtenir la sympathie publique.
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Absence de titres de propriété et transmission coutumière
Dans de nombreuses régions, les terres sont transmises selon des coutumes familiales sans titres de propriété officiels. M. Wanyama précise que les hommes âgés sont particulièrement ciblés, car ils détiennent les récits fonciers. “En tuant les hommes, on élimine l’obstacle à la possession des terres”, explique-t-il.
Un refuge pour les survivants des attaques
À une heure des terres des Jefwa, le centre de secours pour personnes âgées de Malindi accueille ceux qui ont survécu aux attaques. Katana Chara, 63 ans, est l’un des résidents. Après avoir été gravement mutilé lors d’une attaque, il a trouvé refuge dans ce centre, incapable de retourner sur ses terres.
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Impunité des meurtriers et révélations choquantes
Peu de meurtriers sont poursuivis, créant un climat d’impunité. BBC Africa Eye a découvert un ancien tueur à gages qui avoue avoir été payé pour tuer des personnes âgées. Selon lui, les familles des victimes sont souvent les commanditaires des meurtres, justifiant les actes par des accusations de sorcellerie.
Un problème national aux conséquences tragiques
La Commission nationale des droits de l’homme du Kenya a alerté les Nations unies sur cette vague de violence. Les meurtres augmentent en période de sécheresse, les jeunes cherchant à s’approprier les terres familiales. Julius Wanyama qualifie ces meurtres de “catastrophe nationale” menaçant le patrimoine culturel et les récits des personnes âgées.
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La peur constante des survivants
Dans certaines régions, les personnes âgées sont tellement terrifiées qu’elles se teignent les cheveux pour paraître plus jeunes et échapper aux attaques. Bien que certains, comme M. Chara, aient trouvé refuge, d’autres, comme M. Jefwa, vivent dans la peur constante que leurs assaillants reviennent.
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