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Côte d’Ivoire : Le PDCI en ébullition
Les coulisses du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) sont en ébullition à mesure que les préparatifs du 8ᵉ Congrès extraordinaire, prévu pour le 16 décembre, s’accélèrent. À l’approche de cet événement crucial pour le parti d’opposition, plusieurs structures ont été mises en place pour garantir le bon déroulement des élections internes et la préservation de l’unité du parti.
Parmi les structures clés érigées pour cette occasion, on compte un comité d’organisation dédié à la gestion logistique et opérationnelle de l’événement, un comité électoral chargé de superviser le processus électoral, et enfin, un collège de conciliation et de recherche de consensus. Ce dernier, sous la supervision de l’actuel président par intérim du parti, le professeur Philippe Cowppli-Bony, est particulièrement crucial pour le PDCI en ces temps de débat interne.
Le principal enjeu de ce collège est de s’assurer de la préservation de l’unité du parti tout en abordant les sujets sensibles qui animent les militants, en particulier les candidatures à la présidence du PDCI. À l’heure actuelle, quatre personnalités de renom se sont déclarées candidates, chacune apportant sa vision pour l’avenir du parti.
Parmi les candidats en lice figurent l’actuel secrétaire-exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, l’un des vice-présidents Noël Akossi Bendjo, le maire de Cocody, Jean-Marc Yacé, et l’ancien banquier et homme d’affaires Tidjane Thiam. Chacun d’entre eux représente un courant de pensée spécifique au sein du parti, ajoutant une dimension de diversité aux débats internes.
Cependant, au cœur des débats et des préoccupations des militants du PDCI se trouve la question de savoir si le futur président du parti sera également le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2025. Certains soutiennent que la continuité entre le président du parti et le candidat à la présidentielle est essentielle pour garantir une transition en douceur, tandis que d’autres se demandent si le PDCI a le temps de préparer une figure distincte pour cette échéance cruciale.
Un autre défi auquel est confronté le PDCI réside dans les dossiers judiciaires en suspens de deux des quatre candidats potentiels. Cette situation soulève des inquiétudes parmi les membres du bureau politique, qui se demandent si le parti peut se permettre le risque d’affaiblir la présidence du parti en autorisant leur candidature. Les questions d’intégrité et de légitimité sont au cœur des préoccupations des militants.
Tidjane Thiam, en particulier, suscite un enthousiasme considérable, mais ses détracteurs remettent en question sa participation régulière pendant dix ans au sein du bureau politique du parti après une absence de 22 ans du pays. La question de sa crédibilité en tant que leader du PDCI est en débat.
En cas d’absence de consensus au sein du parti sur les candidatures, il reviendra au collège de sélection des candidatures de trancher sur la validité de chaque dossier. Le 8ᵉ Congrès extraordinaire du PDCI s’annonce donc comme un moment décisif pour le parti, où les militants devront faire des choix cruciaux pour l’avenir et l’orientation du PDCI dans la politique ivoirienne.