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Violente bagarre au Parlement Turc : débat sur un Député emprisonné déraille
Une session extraordinaire de la Grande Assemblée nationale turque, convoquée pour discuter du cas d’un député emprisonné, s’est transformée en une bagarre. Les débats ont dérapé après qu’un législateur du parti au pouvoir a été qualifié d’« organisation terroriste », déclenchant une violente bagarre impliquant des dizaines de députés.
Des Députés en Viennent aux Mains
La tension a atteint son paroxysme lorsque Ahmet Şık, un député du même parti que le législateur emprisonné, a qualifié les membres du parti au pouvoir d’« organisation terroriste » depuis la tribune. Un législateur pro-Erdoğan s’est précipité sur Şık pour l’agresser physiquement, provoquant une bagarre généralisée. Une députée a été frappée, laissant des traces de sang sur les marches du pupitre de l’orateur, tandis qu’un autre membre de l’opposition a été blessé.
Réactions et Condamnations
Özgür Özel, leader du plus grand parti d’opposition, a qualifié l’incident de « situation honteuse ». Il a dénoncé l’usage de la violence à l’égard des femmes et le climat délétère qui règne au sein du parlement turc. « Au lieu d’échanger des mots, ce sont les poings qui volent, il y a du sang sur le sol », a-t-il déclaré.
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Le Contexte : Un Député Derrière les Barreaux
La session parlementaire avait pour but de débattre du cas de Can Atalay, un député élu en 2023 alors qu’il était déjà emprisonné. Condamné à 18 ans de prison pour son rôle dans les manifestations antigouvernementales de 2013, Atalay cherche à faire valoir son droit de siéger au parlement, ce qui lui conférerait une immunité et permettrait sa libération.
Une Crise Judiciaire en Cours
Malgré plusieurs décisions favorables de la Cour constitutionnelle, Atalay demeure derrière les barreaux, ce qui a déclenché une crise judiciaire et enflammé le sentiment d’injustice parmi ses partisans. La condamnation d’Atalay, ainsi que celle de sept autres accusés dans l’affaire du parc Gezi, a été vivement critiquée par les groupes de défense des droits de l’homme. Le principal accusé, Osman Kavala, a été condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, un verdict jugé arbitraire par la Cour européenne des droits de l’homme.
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Une Situation Explosive
Le cas Atalay continue de diviser le parlement turc et de provoquer des réactions tant au niveau national qu’international. Le bureau d’Amnesty International en Turquie a récemment rappelé l’importance de rétablir la liberté personnelle et la sécurité d’Atalay, ainsi que son droit d’être élu. Cependant, la date de reprise de la session parlementaire pour discuter de cette affaire reste inconnue.