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Togo – Sokodé : Interdiction de la manifestation du front « Touche Pas à ma Constitution »
Le projet manifestation, organisé par le front « Touche Pas À Ma Constitution », a suscité de vives attentes au sein de la population. Prévue pour ce vendredi 20 septembre 2024 à Sokodé, cette initiative visait à mobiliser le soutien en faveur des détenus politiques, une thématique qui résonne particulièrement dans le contexte actuel du Togo. Cependant, cette belle initiative s’est rapidement heurtée à une décision officielle inattendue.
Une décision surprenante
Le ministre de l’Administration territoriale, Col Awaté Hodabalo, a annoncé l’interdiction de l’événement par courrier, le 17 septembre 2024. Il a expliqué que la présence d’associations considérées comme illégales, telles que « Bindjegue Bindje », « Ensemble le Togo » et le « Front Togo Souverain », a motivé cette décision. Selon lui, la manifestation ne respecterait pas les normes de maintien de l’ordre et pourrait compromettre la paix publique.
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Les justifications du ministre
Dans sa lettre, le ministre s’est référé à l’article 13 de la loi de 2019 qui régit les manifestations publiques. Il a clairement indiqué que, malgré les intentions pacifiques des organisateurs, le cadre légal entourant leur initiative ne pouvait être respecté. Ce refus soulève des questions quant à l’interprétation des lois régissant la liberté d’expression et de réunion au Togo.
La réaction des organisateurs
Le front « Touche Pas À Ma Constitution » avait pourtant pris soin d’informer les autorités de ses intentions pacifiques, espérant créer un rassemblement pour les droits humains. La décision du ministre est donc perçue comme une atteinte à la liberté de manifestation, alimentant des craintes concernant la répression des voix dissidentes dans le pays.
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Un avenir incertain
Avec l’interdiction de cette journée de prière, l’avenir des mobilisations en faveur des droits des détenus politiques au Togo semble assombri. Les organisateurs et les soutiens risquent de devoir explorer de nouvelles stratégies pour faire entendre leur voix, alors que le climat politique continue d’évoluer. L’absence de cette initiative pourrait-elle provoquer un élan d’autres formes de solidarité ? Le débat reste ouvert.