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Togo : Mouvement de protestation imprévue à l’Université de Lomé ce jeudi
Un vent de protestation souffle sur l’Université de Lomé depuis ce jeudi, révélant des tensions latentes qui s’accumulent depuis près de deux ans. Les travailleurs de cette institution exigent une revalorisation de leurs primes, après que le gouvernement a promis des mesures pour alléger les charges économiques des Togolais, sans inclure les membres de la communauté universitaire. Les manifestations en cours soulignent une profonde frustration face à l’absence de réponses concrètes aux revendications des syndicats.
Promesses non tenues du gouvernement
Le 16 septembre 2022, Faure Gnassingbé a dévoilé un plan de dix mesures destiné à soutenir les travailleurs du pays. Parmi celles-ci figuraient une augmentation de 10% des salaires et des pensions des fonctionnaires, ainsi qu’une indemnité exceptionnelle de transport. Cependant, malgré ces annonces, les travailleurs de l’Université de Lomé, représentant une part importante de la force de travail, se sentent laissés pour compte, leur statut particulier étant cité comme une excuse par le gouvernement pour ne pas leur accorder ces bénéfices.
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Un dialogue rompu entre syndicats et autorités
Gilbert Bawara, ministre en charge de la Fonction publique, a justifié l’exclusion des universitaires en mettant en avant le caractère restreint des bénéficiaires, comme les magistrats. Cette position n’a pas convaincu les syndicats qui dénoncent un double standard et un manque d’engagement de la part des autorités. Le dialogue entre les syndicats et les responsables gouvernementaux semble être complètement rompu, exacerbant le climat de mécontentement.
Une montée de la tension au sein de l’université
Les tensions ont déjà conduit à plusieurs mouvements de protestation, souvent étouffés par le silence des autorités. Ce jeudi, les syndicats ont intensifié leurs actions, menaçant de perturber les processus administratifs, notamment en fermant le site de préinscription des étudiants. Les intimidations et menaces dont ils sont victimes n’entament pas leur détermination, au contraire, elles semblent renforcer leur mobilisation.
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Une grève générale en perspective
Les responsables syndicaux annoncent une grève générale si leurs doléances ne sont pas prises en compte rapidement. Ils prévoient de bloquer la rentrée administrative et pédagogique, compromettant ainsi le bon déroulement de l’année universitaire. La crise actuelle met en lumière les difficultés croissantes rencontrées par les travailleurs de l’éducation, soulevant des questions sur l’avenir du système éducatif togolais dans ce contexte de mécontentement généralisé.