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Togo – Kpendjal : nouvelle attaque meurtrière et destruction de matériel de l’entreprise EBOMAF

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Togo : Trois tentatives d'incursion djihadiste dans le Kpendjal cette semaine, deux civils tués et une mine neutralisée
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Dans la matinée du mercredi 2 octobre, une confrontation armée intense a éclaté entre les forces de défense et de sécurité (FDS) togolaises et des djihadistes lourdement armés à Fanworgou, une localité située à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso. L’opération, baptisée « Koundjoare », visait à sécuriser un chantier de construction mené par l’entreprise EBOMAF, une société en charge de la construction d’une tranchée le long de la frontière pour contrer les incursions de groupes armés.

CSAF

Destruction massive de matériel de chantier

L’attaque, qualifiée de « massive » par les autorités, a ciblé des équipements de grande envergure déployés par EBOMAF. Les djihadistes ont utilisé des roquettes pour endommager lourdement un bulldozer et six pelleteuses, causant des pertes matérielles estimées à plus de deux milliards de francs CFA. L’entreprise, qui avait repris le chantier après le retrait de plusieurs autres sociétés, s’était dotée de moyens importants pour avancer les travaux, mais cet assaut démontre la capacité de nuisance des groupes armés dans la région.

Bilan humain lourd pour l’entreprise et les FDS

Le bilan humain de cette attaque est tragique : une dizaine de techniciens d’EBOMAF, dont des conducteurs d’engins, ont perdu la vie, ainsi que neuf militaires togolais. Cet affrontement rappelle le danger permanent auquel font face les travailleurs de chantier et les forces de sécurité dans cette zone instable. Selon plusieurs sources, parmi les djihadistes, se trouvaient des femmes et des mineurs, rendant la situation encore plus complexe.

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Riposte aérienne coordonnée avec l’appui d’hélicoptères

Malgré la violence de l’attaque, les FDS ont réussi à repousser les assaillants grâce à une riposte appuyée par des hélicoptères pilotés par des instructeurs turcs. Cette intervention aérienne a permis de rétablir le contrôle de la zone et de neutraliser plusieurs combattants ennemis. Cependant, la menace reste omniprésente, et les incidents frontaliers continuent de perturber l’avancée des travaux.

Les groupes armés adaptent leurs stratégies

Malgré la construction de tranchées destinées à stopper les incursions, les groupes armés adaptent sans cesse leurs tactiques. Ils n’hésitent pas à utiliser des troncs d’arbres pour créer des ponts de fortune au-dessus des tranchées. Ainsi, le 15 août 2024, un civil avait trouvé la mort lors d’une tentative de passage de ces tranchées. Ces méthodes montrent la détermination des djihadistes à poursuivre leurs actions malgré les efforts de sécurisation entrepris par le gouvernement togolais.

Source : L’Alternative

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