Politique
Togo: 5 militants du PNP jetés en prison (les raisons)
Dans la nuit du 27 au 28 janvier, des militants du Parti national panafricain (PNP) ont été arrêtés à Lomé, dont le trésorier général-adjoint du parti, Nouroudine Tchassanti Sébabé-Guéffé. Avec quatre autres partisans revenus d’Allemagne, il a été déféré à la prison civile de Lomé le 3 février. On en sait maintenant plus sur les accusations portées contre eux.
Nouroudine Sébabé-Guéffé a été arrêté en compagnie d’Alfa Ibrahim, un responsable de la section PNP Allemagne, en séjour au Togo depuis plusieurs semaines. Les deux hommes, accompagnés de Boukari Abdoulrazak, Amadou Abdoulrachid, et Banka Alidjénou, ont été surpris par une horde de gendarmes togolais qui les ont arrêtés.
Le propriétaire de la maison où se trouve la boutique devant laquelle les militants se réunissaient, un certain Yaovi Léglo, a également été arrêté, mais libéré le soir même. Les militants du PNP se réunissaient souvent à cet endroit.
Les personnes interpellées ont été conduites au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie sans être informées des motifs de leur arrestation. Les domiciles des militants ont été fouillés. Chez Sébabé-Guéffé, un ordinateur portable et des documents du PNP ont été saisis, mais il n’y a pas d’informations sur ce qui a été trouvé chez Alfa Ibrahim ou dans la boutique de sa mère.
Une semaine après leur arrestation et malgré les protestations du PNP, les cinq militants ont été déférés à la prison civile de Lomé, accusés d’apologie du crime et d’association de malfaiteurs. Aucun autre détail sur les accusations n’a été communiqué.
Le lendemain de leur arrestation, le parti de Tikpi Atchadam a dénoncé un « harcèlement soutenu d’État » contre ses militants et sympathisants. Dr Kossi Sama, secrétaire général du parti, a condamné la situation au Togo, décrivant un « état de terreur et de privation de liberté », et a exigé la « libération immédiate et sans condition de toutes les personnes enlevées », ainsi que celle de « tous les prisonniers politiques ».