Actualités
Plus de 30 morts en un week-end : Ces 3 villages en pleurs ; Pourquoi les autorités ne réagissent-elles pas ?
Trois villages ont été la cible de nouvelles attaques violentes. Le bilan humain est lourd : au moins 30 morts, selon les autorités locales. « Pas moins de 20 personnes ont été tuées dimanche dans le village d’Aondana », a déclaré Ormin Torsar Victor, chef du gouvernement local, dans un entretien téléphonique accordé à l’AFP. À cela s’ajoutent une dizaine d’autres morts recensés dans les villages voisins.

Témoignages glaçants des survivants
Les récits des habitants révèlent l’horreur vécue dans ces localités. Ruthie Dan Sam, une résidente d’Aondana, confie :
« Des enfants de moins de deux ans sont tués. Le pire spectacle, c’est un bébé victime d’un coup de machette à la bouche. »
À proximité d’une base militaire, cinq autres corps ont été retrouvés, dont ceux d’un père et de ses deux fils, précise Ormin Torsar Victor, dénonçant ainsi la proximité alarmante des attaques avec des zones censées être sécurisées.
Lire aussi : Togo : Des brigades mobiles déployées pour traquer les surcharges routières
La police confirme partiellement les faits
De son côté, la porte-parole de la police de l’État de Benue, Anene Sewuese Catherine, a confirmé l’occurrence de deux attaques dans la zone. Toutefois, elle nuance les chiffres :
« Nous n’avons reçu aucun rapport faisant état de 20 personnes tuées. »
Elle indique également qu’un policier a trouvé la mort en tentant de repousser une attaque, et que trois corps ont été retrouvés.

Un vieux conflit qui continue de faire des victimes
Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de violence chronique entre éleveurs peuls musulmans et agriculteurs chrétiens sédentaires. En cause, des tensions persistantes autour de l’accès aux terres et à l’eau.
L’État de Benue, situé dans la région centrale du Middle Belt, est particulièrement touché. Il est depuis plusieurs années l’épicentre d’affrontements meurtriers où les revendications foncières, les clivages religieux et ethniques s’entremêlent.
Un silence inquiétant des autorités centrales ?
Les autorités locales tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais l’État fédéral nigérian peine à réagir efficacement. La proximité des assauts avec des postes militaires et l’absence de prévention interrogent sur les capacités de l’État à protéger ses citoyens, notamment dans les zones rurales.
Rappel au lecteur
Les tensions entre éleveurs et agriculteurs ne sont pas un phénomène nouveau au Nigeria, mais leur fréquence et leur brutalité semblent s’aggraver. Alors que des communautés entières pleurent leurs morts, la question demeure : jusqu’à quand ces zones rurales continueront-elles à vivre dans la peur et le silence ?
Rejoindre notre communauté WhatsApp pour ne rien manquer.
Rejoignez notre communauté télégramme pour ne rien manquer.
#Villages#

