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Massacre au Soudan : 21 morts et 67 blessés lors d’une attaque des paramilitaires
Le Soudan continue de s’enliser dans une guerre meurtrière opposant l’armée aux Forces de soutien rapide (FSR). Le dernier bilan d’une attaque sur un marché de Sennar, une ville du sud-est du pays, fait état de 21 morts et 67 blessés. Selon des témoins et des sources médicales, l’attaque est attribuée aux paramilitaires des FSR, dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, opposés aux forces du général Abdel Fattah al-Burhane.
Les victimes civiles se multiplient
Le réseau des médecins soudanais, une organisation fondée après le début des hostilités en avril 2023, a confirmé ce lourd bilan et ajouté que plus de 70 personnes ont été blessées. Les FSR auraient bombardé la zone à l’aide de tirs d’artillerie, ciblant sans distinction la population civile, provoquant une véritable hécatombe.
Sennar : un État stratégique sous tension
L’État de Sennar joue un rôle clé dans le conflit. Il relie le centre du Soudan au sud-est, une région encore sous le contrôle de l’armée. Cette position stratégique en fait un terrain de bataille où se concentrent les violences. Avant même le début des combats, plus d’un demi-million de déplacés avaient trouvé refuge dans cette zone. Désormais, des centaines de milliers d’autres s’y sont ajoutés, fuyant les affrontements qui ravagent le pays.
Depuis fin juin, la capitale de Sennar, Sinja, est tombée aux mains des paramilitaires. En août dernier, ces mêmes forces avaient mené une autre attaque dans la région, causant la mort de 80 personnes.
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Une guerre aux conséquences désastreuses
Le conflit au Soudan a plongé le pays dans une situation humanitaire catastrophique. Selon l’ONU, des millions de personnes sont aujourd’hui au bord de la famine. Le nombre de morts s’élève à plusieurs dizaines de milliers, avec des estimations allant jusqu’à 150 000 victimes, selon l’émissaire américain pour le Soudan, Tom Perriello.
En outre, cette guerre a forcé plus de 10 millions de personnes à fuir leurs foyers, tandis que les infrastructures du pays sont dévastées, aggravant encore la crise.
Appel à une force internationale
Face à ces atrocités, des experts des Nations Unies, mandatés par le Conseil des droits de l’Homme, ont lancé un appel urgent pour l’envoi d’une force indépendante afin de protéger les populations civiles. Ils ont dénoncé une « série effroyable de violations des droits de l’Homme et de crimes internationaux », ajoutant que bon nombre de ces actes pourraient être considérés comme des crimes contre l’humanité.
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La réponse du gouvernement soudanais
Cependant, la diplomatie soudanaise a rejeté ce rapport et ses recommandations, accusant les experts de partialité. Cette opposition internationale renforce les divisions, tandis que la situation sur le terrain ne cesse de s’aggraver pour les civils pris au piège d’un conflit qui semble sans issue.