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Mali : Assimi Goïta évoque des armes secrètes et prévient « si on les montre, on devient une menace »
Une déclaration qui fait résonner les cercles géopolitiques d’Afrique de l’Ouest. Lors d’une sortie télévisée après son retour de Russie, le Président de la Transition malienne, le Général d’armée Assimi Goïta, a révélé que le Mali dispose désormais d’armements dits « secrets » dont la simple révélation pourrait faire passer le pays pour une menace aux yeux de ses voisins.
Une coopération militaire avec la Russie aux implications stratégiques
Le président Goïta a profité d’une interview sur la télévision nationale pour faire une annonce à la fois inattendue et lourde de signification : le Mali, grâce à une coopération militaire approfondie avec la Russie, dispose désormais d’équipements militaires de pointe dont l’existence est gardée secrète.
« Il y a des équipements, aujourd’hui, même si tu as l’argent, tu ne peux pas les avoir… On les garde en secret », a-t-il déclaré, en évoquant un arsenal d’élite acquis non pas par le biais de simples transactions financières, mais grâce à des relations diplomatiques et stratégiques profondes.
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La coopération militaire entre Bamako et Moscou, déjà visible à travers les livraisons d’hélicoptères, de radars ou de drones, semble donc avoir franchi un nouveau palier.
Une doctrine de dissuasion fondée sur le mystère
Pour Assimi Goïta, cette nouvelle posture militaire repose sur une stratégie bien précise : celle de la dissuasion par la dissimulation. En clair, ne pas tout dévoiler pour instiller le doute, créer un effet psychologique dissuasif, et renforcer la perception d’invulnérabilité.
« Aujourd’hui, nous disposons d’armes qui, si elles sont dévoilées, feraient du Mali une menace aux yeux de ses voisins », a-t-il précisé. Cette déclaration, bien que mystérieuse, vise aussi à envoyer un message clair à ceux qui mettraient en doute les capacités de défense du Mali, notamment dans un contexte de tension persistante dans la région sahélienne.
Une montée en puissance malgré les défis sécuritaires
Le Président malien a également profité de cette tribune pour faire le point sur l’évolution de la lutte contre le terrorisme. Il reconnaît que des progrès considérables ont été enregistrés, tant dans la structuration des Forces armées maliennes que dans les résultats obtenus sur le terrain. Toutefois, il rappelle que « vaincre le terrorisme prend du temps », soulignant la complexité d’un ennemi asymétrique et diffus.
Cette montée en puissance militaire est aussi destinée à restaurer la souveraineté nationale, après des années d’intervention étrangère, notamment française. La fin du partenariat militaire avec la France et l’expulsion de la MINUSMA ont marqué un tournant dans la politique de défense du Mali, désormais orientée vers l’autonomie stratégique.
L’équilibre géopolitique sous pression
Les propos du général Goïta interviennent dans un contexte régional marqué par une reconfiguration rapide des alliances. Le Mali, aux côtés du Burkina Faso et du Niger, forme désormais l’AES (Alliance des États du Sahel), un axe politique et militaire de rupture avec les institutions régionales comme la CEDEAO et les anciennes puissances coloniales.
En déclarant disposer « d’armes qui pourraient faire du Mali une menace », le Président envoie également un message subliminal aux capitales voisines : le Mali n’est plus le maillon faible qu’il fut pendant des années. Il se veut désormais acteur souverain, imprévisible et potentiellement dissuasif dans le jeu sous-régional.
Une stratégie qui interpelle les analystes et les partenaires
Si les propos du général Goïta suscitent un certain enthousiasme chez ses partisans, ils posent également des questions sur l’équilibre sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Jusqu’où ira la militarisation du Sahel ? Le Mali pourra-t-il maintenir cette posture sans créer une course à l’armement dans la région ? Et surtout, quelles seront les réactions de pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Ghana ?
Une chose est sûre : en cultivant le mystère autour de son arsenal, le Mali entend se positionner comme une puissance montante dans un espace sahélien en pleine recomposition.
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