Actualités
Gabon : plus jamais de succession familiale, la nouvelle Constitution est claire

Les autorités gabonaises ont rendu publique la version finale du projet de nouvelle Constitution, introduisant des amendements majeurs dans le cadre de la transition politique en cours. Adopté en conseil des ministres le 17 octobre, le texte comprend 173 articles et ambitionne de transformer le système institutionnel du Gabon. Ce projet sera soumis à l’approbation populaire lors d’un référendum prévu le 16 novembre, offrant aux citoyens l’opportunité de décider de l’avenir politique du pays.

Conditions d’éligibilité présidentielle assouplies
L’une des révisions notables concerne les critères de candidature à la présidence, une question qui avait suscité d’intenses débats lors de la première proposition. Initialement, il était exigé que les candidats aient deux parents gabonais nés au Gabon, une règle perçue comme restrictive. Dans la nouvelle version, un seul parent gabonais né sur le sol national suffit, et le conjoint du candidat doit également justifier d’un lien de parenté similaire. Cet assouplissement vise à élargir l’accès à la présidence tout en préservant une identité nationale.
Lire aussi : Togo – Indemnisations du HCRRUN : c’est le tour de la région Maritime
Une interdiction de succession dynastique
L’article 43 introduit une clause interdisant aux membres directs de la famille d’un président en fonction de se présenter à sa succession. Cette mesure cherche à prévenir toute tentative de transmission héréditaire du pouvoir, une dynamique observée dans certains pays de la région. En limitant ces candidatures, le Gabon souhaite promouvoir un modèle républicain fondé sur le mérite et l’alternance démocratique.

Mandat présidentiel révisé et pouvoirs renforcés
La nouvelle Constitution maintient un régime présidentiel, avec un mandat de sept ans renouvelable une seule fois. Le président conservera un pouvoir exécutif étendu, épaulé par deux vice-présidents et disposant de la capacité de dissoudre l’Assemblée nationale. Ce renforcement des prérogatives vise à consolider la stabilité institutionnelle tout en garantissant des limitations pour éviter une présidence prolongée.
Lire aussi : Ballon d’Or Africain 2024 : Voici les 10 finalistes (Photos)
Position conservatrice sur la question de l’homosexualité
Le projet constitutionnel intègre également une clause interdisant la promotion de l’homosexualité, reflétant les valeurs conservatrices prédominantes au Gabon. Cette disposition, bien que controversée, s’inscrit dans le cadre de la transition et cherche à aligner les lois sur les sensibilités locales. Le référendum du 16 novembre sera décisif pour l’avenir de ce texte et marquera une étape cruciale dans le processus de démocratisation du pays.
