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France : L’expulsion d’un Togolais met le feu aux poudres
La préfecture de Haute-Corse a officiellement confirmé, le 27 septembre 2024, l’expulsion de Sam Assima, un ressortissant togolais résidant à Bastia. Malgré les efforts conjoints de plusieurs acteurs, dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH), cette décision a été maintenue. Assima, qui s’était bien intégré, est désormais contraint de quitter la France, malgré un projet de vie et d’insertion bien ancré.
Un parcours interrompu
Sam Assima, présent en France depuis 2015, s’était vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en début d’année. Bien qu’il ait initié des démarches pour renouveler son titre de séjour et poursuivre ses études, les autorités ont jugé que son expulsion devait se faire rapidement. L’exécution de cette décision a été fixée pour le 30 septembre, une situation que le journal Corse Matin a relayée, illustrant l’impasse dans laquelle se trouve le jeune homme.
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Soutien de la LDH
La Ligue des droits de l’Homme s’est insurgée contre cette expulsion, mettant en avant l’implication de Sam dans un projet entrepreneurial solidaire. Diplômé et titulaire d’un MBA, Assima avait entrepris de lancer un projet en Corse, visant à contribuer à l’économie locale. Pour la LDH, l’expulsion de cet individu engagé et qualifié est une injustice qui nie son potentiel d’insertion en France.
Retour incertain au Togo
Pour Assima, l’expulsion signifie un retour dans un pays où il n’a plus de repères. Le Togo, en proie à l’instabilité et aux menaces sécuritaires, n’offre pas de conditions d’accueil favorables. La LDH a souligné que ce retour forcé met en péril son avenir et pourrait l’exposer à des dangers, d’autant plus que le lien avec son pays d’origine s’est distendu après plus de 12 ans en Europe.
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Manifestations et échecs de régularisation
Un comité de soutien avait tenté d’inverser la tendance en organisant des manifestations en août dernier, regroupant une cinquantaine de personnes. Bien que cette mobilisation ait permis un report temporaire de l’OQTF, les démarches en vue de régulariser la situation d’Assima se sont révélées infructueuses.
Edoe
28 septembre 2024 au 15h00
Lui aussi hein. Comment depuis 12 ans il n’a pas trouvé une blanche à féconder pour avoir les papiers?