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Climat : le Togo renforce sa lutte contre les catastrophes naturelles
Le Togo, à l’instar de nombreux pays côtiers africains, subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Inondations, sécheresses, glissements de terrain et érosion côtière se multiplient, menaçant à la fois les populations et les infrastructures. Ces phénomènes, autrefois ponctuels, deviennent désormais récurrents, bouleversant les équilibres économiques et sociaux.
Des outils pour anticiper et prévenir les catastrophes
Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement togolais a renforcé son dispositif national de gestion des risques. Plusieurs initiatives structurantes ont été mises en place :
- Le plan opérationnel du système d’alertes précoces multirisques, qui permet d’avertir les populations en cas de danger imminent ;
- La cartographie nationale des zones à risque, pour identifier les territoires les plus vulnérables ;
- Le renforcement du réseau d’équipements hydrométéorologiques, indispensables à la collecte de données fiables.
Ces outils facilitent non seulement une réponse plus rapide en cas de crise, mais aussi une meilleure planification des politiques publiques, notamment en matière d’aménagement du territoire et de protection civile.
L’érosion côtière, une menace lente mais redoutable
Parmi les menaces les plus préoccupantes, l’érosion côtière s’impose comme une urgence silencieuse. Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Madjoulba, a alerté sur ce phénomène insidieux qui grignote peu à peu le littoral togolais. Sous l’effet combiné de la montée des eaux et des activités humaines, des habitations, routes et cultures disparaissent progressivement.
Pour freiner cette avancée de la mer, l’État a lancé des travaux de protection côtière, notamment avec l’installation d’épis et d’autres ouvrages de défense sur le segment Gbodjomé–Agbodrafo–Goumoukopé.
Une résilience collective à bâtir
Si les mesures institutionnelles se multiplient, elles ne peuvent produire leurs effets sans l’implication active des citoyens. Le ministre Madjoulba rappelle que l’adaptation doit devenir une culture partagée, ancrée dans les pratiques quotidiennes, les choix de construction et les modes de production.
« La population devra s’habituer à ces aléas et apprendre à les gérer en amont, avec l’appui des pouvoirs publics », a-t-il souligné.
Une alliance pour l’avenir
À l’heure où les effets du dérèglement climatique s’intensifient, la résilience du Togo repose sur une alliance entre technologie, prévention, éducation et volonté politique. Le défi est immense, mais il s’impose comme une priorité nationale pour préserver les vies humaines, les écosystèmes et le patrimoine économique du pays.
Protéger aujourd’hui, c’est garantir l’avenir des générations à venir.
