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VIH/Sida au Togo : 105 000 personnes concernées, l’espoir reste permis
Depuis son lancement en 1988, la Journée mondiale de lutte contre le sida est une occasion clé pour évaluer les progrès réalisés et intensifier les efforts dans la lutte contre cette épidémie. En 2024, le thème « Suivons le chemin des droits » souligne l’importance des droits humains dans la prévention et le traitement du VIH/sida. Au Togo, des actions concrètes et des avancées significatives ont marqué cette lutte, mais les défis restent nombreux.
Des engagements en faveur des droits humains et de la santé
Lors d’une conférence de presse tenue à Lomé le 29 novembre 2024, le professeur Palokinam Pitché, président du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS/IST), a mis en lumière les efforts du Togo en matière de santé publique et de droits humains. Depuis 2005, des lois protègent les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) contre les discriminations, renforcées en 2010. Ces dispositions interdisent tout obstacle à l’emploi, à l’accès aux droits civiques ou aux documents essentiels pour les PVVIH.
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Parmi les réalisations majeures :
- Prise en charge gratuite et décentralisée du VIH depuis 2008.
- Création en 2014 d’un observatoire contre la stigmatisation et la discrimination.
Ces mesures ont valu au Togo la reconnaissance d’organisations internationales, comme les Nations Unies, et d’acteurs régionaux.
Des chiffres qui racontent une lutte active
Malgré des progrès notables, le VIH/sida demeure une réalité préoccupante :
- Prévalence du VIH : 1,6 % (2023).
- Personnes vivant avec le VIH : 105 000.
- Accès aux traitements antirétroviraux : 90 239 personnes (86 % de couverture).
- Prévention de la transmission mère-enfant : 85 % de couverture.
- Baisse des décès liés au sida : de 6 600 en 2010 à 2 300 en 2023.
Ces données illustrent une mobilisation soutenue, mais elles mettent également en évidence des lacunes, notamment l’incapacité à atteindre une couverture thérapeutique universelle et la persistance des nouvelles infections chez les enfants.
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Le chemin à suivre : sensibilisation et solidarité
Malgré des progrès salués, le Togo doit continuer à investir dans la prévention, la sensibilisation et l’inclusion des PVVIH pour éradiquer le VIH/sida. Cela passe par :
- Renforcer la couverture thérapeutique pour atteindre l’objectif de 95 %.
- Multiplier les campagnes éducatives, en particulier auprès des jeunes.
- Favoriser une solidarité mondiale tout en consolidant les engagements locaux.
La lutte contre le VIH/sida ne se gagne qu’ensemble, avec une approche centrée sur les droits humains et l’accès universel aux soins.