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Très Mauvaise nouvelle pour le Mali : Tensions grandissantes
Au Mali, la junte a annoncé, mercredi, la dissolution de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS). Dans un communiqué officiel, le gouvernement accuse l’organisation d’être devenue « un véritable organe politique de déstabilisation » et une menace pour la sécurité publique.
Un imam devenu critique du régime
Figure religieuse influente, l’imam Mahmoud Dicko avait joué un rôle central dans la contestation qui avait précipité la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020. Initialement proche des militaires, il a rapidement pris ses distances, dénonçant le maintien prolongé des colonels au pouvoir et appelant à un retour à l’ordre civil. Il s’était également opposé à la nouvelle Constitution, notamment sur la question de la laïcité.
Un acteur capable de mobilisation populaire
Dans un contexte de restrictions croissantes des libertés, Mahmoud Dicko reste l’une des rares personnalités capables de mobiliser les foules. Ses prises de position, souvent critiques à l’égard de la junte, inquiètent visiblement les autorités, qui multiplient les mesures de contrôle à son encontre et de son entourage.
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Tensions diplomatiques avec l’Algérie
La figure de l’imam a aussi eu un écho international. Fin décembre, une rencontre à Alger avec le président Abdelmadjid Tebboune avait provoqué une crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie, entraînant le rappel des ambassadeurs des deux pays. Ses partisans avaient dénoncé une « cabale orchestrée » pour affaiblir son influence.
Des manquements administratifs invoqués
Outre les accusations de subversion, le gouvernement malien reproche à la CMAS de ne pas avoir respecté ses obligations légales : absence de rapports d’activités, défaut de communication des changements internes. Des arguments utilisés pour justifier juridiquement sa dissolution.
Une opposition qui s’organise
En février dernier, la CMAS avait rejoint une coalition de trente partis et mouvements baptisée « Synergie d’action pour le Mali », visant à offrir une alternative politique face aux militaires au pouvoir. Sa dissolution marque donc un nouveau durcissement du régime vis-à-vis des forces d’opposition.
