Tempête judiciaire : des archives explosives du FBI sur le président Tinubu bientôt dévoilées

Un vent de tourmente souffle sur la présidence nigériane. Bola Ahmed Tinubu, président du Nigeria depuis 2023, fait face à une crise diplomatique et médiatique après la décision d’un tribunal américain d’autoriser la publication de documents confidentiels du FBI et de la DEA. Ces documents seraient liés à une affaire de trafic de drogue des années 1990 à Chicago, dans laquelle le nom de Tinubu avait été évoqué.

Une plainte pour la transparence

À l’origine de cette affaire, une requête déposée par Aaron Greenspan, citoyen américain et activiste pour la transparence, qui a invoqué le Freedom of Information Act (FOIA). Il demandait l’accès à une douzaine de dossiers détenus par des agences fédérales américaines — FBI, DEA, Département d’État, IRS, CIA — entre 2022 et 2023. L’objectif : obtenir des éléments probants sur Bola Tinubu et plusieurs individus présumément liés à des réseaux de trafic d’héroïne dans les années 1990.

Les agences concernées ont systématiquement répondu par un refus, utilisant la célèbre stratégie des “Glomar responses” : ni confirmer, ni infirmer l’existence des documents.

Lire aussi : Drame : Une femme enceinte se poignarde à cause d’un caprice de grossesse

Une juge fédérale casse le silence

Mais la position des autorités américaines a été contestée avec succès devant la justice. La juge Beryl Howell, du tribunal du District de Columbia, a estimé que ces refus ne reposaient sur aucune base solide. Selon elle, “le gouvernement américain a déjà reconnu publiquement l’existence d’enquêtes touchant Bola Tinubu, rendant inutile toute tentative de dissimulation”.

Elle a donc ordonné la publication des documents, ouvrant la voie à de potentielles révélations explosives.

Une affaire ancienne qui refait surface

Bola Tinubu, avant sa carrière politique, avait été indirectement cité dans des enquêtes de la DEA sur des opérations de blanchiment liées au trafic d’héroïne à Chicago. Bien que jamais formellement inculpé, il avait accepté, selon certains documents, une confiscation de fonds en 1993 à l’issue d’une procédure judiciaire fédérale.

Cette affaire n’avait jamais été totalement éclaircie. Mais son retour dans l’actualité fragilise aujourd’hui un président déjà confronté à de nombreux défis internes au Nigeria : crise économique, sécurité, tensions politiques…

La présidence nigériane tente de minimiser

Face à la vague médiatique, la présidence nigériane a réagi avec prudence, parlant d’une “tentative de déstabilisation politique”. Aucun commentaire officiel direct n’a encore été formulé par Tinubu lui-même. Son entourage insiste sur le fait qu’aucune condamnation n’a jamais été prononcée à son encontre.

Mais dans l’opinion publique nigériane, les interrogations grandissent. Certains opposants politiques n’ont pas tardé à exiger des explications transparentes sur cette affaire qui pourrait ébranler la légitimité du chef de l’État.

Rejoindre notre communauté WhatsApp pour ne rien manquer.

Rejoignez notre communauté télégramme pour ne rien manquer.