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France : Trois députés déchus pour fraudes électorales
Le vendredi 11 juillet 2025, le Conseil constitutionnel français a pris une décision retentissante : l’exclusion de trois députés pour mauvaise gestion financière lors des législatives de 2024. Les parlementaires concernés sont Stéphane Vojetta (EPR, 5e circonscription des Français de l’étranger), Jean Laussucq (EPR, Paris) et Brigitte Barèges (UDR, Tarn-et-Garonne).
Tous trois sont désormais inéligibles pendant un an et perdent leur siège à l’Assemblée nationale.

Des accusations graves : fonds publics et financements interdits
Les raisons de cette exclusion sont lourdes. Le Conseil a relevé des irrégularités majeures dans les comptes de campagne des élus :
- Jean Laussucq est accusé d’avoir utilisé des ressources personnelles pour financer plus de 7 000 euros de dépenses électorales, en contradiction avec les règles en vigueur. Il aurait également accepté des paiements directs de tiers, pratique strictement interdite.
- Brigitte Barèges, ex-maire de Montauban, est soupçonnée d’avoir détourné des fonds publics en faisant rémunérer deux de ses collaborateurs par la mairie alors qu’ils travaillaient en réalité pour sa campagne.
- Stéphane Vojetta a été sanctionné pour des paiements irréguliers liés notamment à ses frais de transport, qui ne respectaient pas les critères de transparence et de justification imposés par la loi.

Une nouvelle étape dans le durcissement du contrôle
Ces exclusions s’inscrivent dans une tendance au renforcement du contrôle sur le financement politique en France. Dès 2024, deux autres députés avaient déjà été sanctionnés pour des faits similaires.
Le Conseil constitutionnel entend ainsi envoyer un message clair : les abus en matière de financement électoral ne seront plus tolérés.
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Vers une classe politique plus rigoureuse ?
Cette décision pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les pratiques frauduleuses en politique, à l’heure où la confiance des citoyens dans leurs représentants reste fragile. Elle soulève aussi la question d’un besoin de réforme ou de clarification des règles électorales, afin d’éviter toute ambiguïté dans les campagnes à venir.
Une chose est sûre : ces exclusions illustrent une volonté de plus grande rigueur dans la gestion des fonds publics et de moralisation de la vie politique en France.
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