Faits divers
Fête d’un mariage virée au drame : La mariée tuée, le marié blessé par quatre hommes armés masqués en cagoules
Ce qui devait être une journée de fête s’est transformé en cauchemar sanglant. Aux alentours de 4h15 du matin, une fusillade d’une rare violence a éclaté à la sortie d’un mariage célébré à Goult, petit village paisible du Luberon, dans le département du Vaucluse. Bilan : deux morts, dont la mariée elle-même, plusieurs blessés graves et une communauté sous le choc. Quatre individus cagoulés ont surgi à bord d’un véhicule au moment où le couple de mariés, leur nièce, son compagnon et un adolescent de 13 ans s’apprêtaient à quitter les lieux. Les assaillants ont ouvert le feu sans sommation, visant délibérément les passagers.
Une scène d’horreur : la mariée tuée, des proches grièvement blessés
Dans son communiqué, le procureur de Marseille Nicolas Bessone a détaillé les circonstances glaçantes de l’attaque : la mariée a été atteinte de plusieurs tirs, dont un près de la carotide, provoquant son décès quasi immédiat. Son époux a été grièvement blessé par balles dans le haut du corps. Le jeune garçon de 13 ans, neveu de la mariée, a reçu un tir dans la région pulmonaire, engageant son pronostic vital. La sœur du marié, présente dans un autre véhicule, a également été touchée à l’épaule.
Un des assaillants a trouvé la mort durant l’attaque : touché par balles dans le dos et la tête, puis percuté par un véhicule, il a succombé sur place. Les trois autres ont pris la fuite à pied.
Deux hommes interpellés et mis en examen
Quelques heures plus tard, une vaste opération de recherche a été lancée par les forces de l’ordre. Près de 50 gendarmes, soutenus par le GIGN et des moyens aériens, ont investi les environs de Goult. Deux suspects ont été interpellés vers 11h dans une commune voisine.
Placés en garde à vue durant 96 heures, ils ont été présentés le jeudi 26 juin à un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille. Ils sont désormais mis en examen pour assassinat, tentative d’assassinat et association de malfaiteurs en bande organisée, et ont été placés en détention provisoire.
Des suspects déjà connus de la justice
Selon des sources proches de l’enquête, les deux hommes sont connus pour des affaires liées aux stupéfiants. L’un des éléments troublants du dossier concerne également le marié, qui comptait 26 mentions au fichier TAJ (traitements des antécédents judiciaires), notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants et criminalité organisée.
Ce contexte nourrit l’hypothèse d’un règlement de comptes, bien que le procureur n’ait confirmé aucun mobile dans sa communication officielle. Une source proche de l’enquête évoque néanmoins une opération probablement ciblée, appuyant les déclarations du maire de Goult.
Un village sous le choc, un maire en colère
Didier Perello, maire de Goult, a exprimé sa colère et sa consternation lors d’un point presse improvisé. « Je pense que c’était ciblé », a-t-il déclaré, dénonçant avec émotion l’irruption de la violence urbaine dans une commune de seulement 1 000 habitants, réputée pour sa tranquillité et sa beauté naturelle.
« Nous sommes à proximité de communes malheureusement connues pour ce genre de faits », a-t-il ajouté, faisant référence à la proximité de Cavaillon, théâtre récurrent de violences liées aux trafics.
Une affaire qui s’inscrit dans un climat national préoccupant
Ce drame relance les préoccupations autour de la propagation des violences liées aux réseaux criminels en dehors des grandes métropoles. Le fait qu’un événement privé et familial comme un mariage devienne la scène d’une attaque planifiée démontre l’audace croissante des groupes criminels.
L’enquête se poursuit pour identifier le quatrième membre du commando, toujours en fuite, et pour déterminer les véritables commanditaires et mobiles de cette opération meurtrière.
Conclusion : un drame révélateur d’une violence infiltrée
La fusillade de Goult rappelle brutalement que même les lieux les plus paisibles ne sont pas à l’abri des violences liées au grand banditisme. En l’état, les autorités judiciaires et sécuritaires devront clarifier les enjeux criminels de cette affaire, tout en apportant des réponses à une population sidérée par un drame aussi soudain que barbare.
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