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Agroécologie au Togo : l’ONG SALUT mise sur les médias pour accompagner la transition écologique
Face aux défis posés par le changement climatique, l’ONG Solidarité en Action pour la Lutte contre la Pauvreté (SALUT) a choisi une approche stratégique et innovante : impliquer les professionnels des médias dans la promotion de l’agroécologie. À travers un atelier de renforcement de capacités organisé ce mardi, SALUT entend faire des journalistes des relais essentiels dans la vulgarisation des pratiques agricoles durables auprès des communautés rurales.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet triennal intitulé « Renforcement des droits, des capacités de résilience et promotion de systèmes agricoles durables dans les communautés du bassin versant de Zio », financé par l’Action Solidarité Tiers Monde (ASTM) via le programme Pouvoir d’agir. Objectif : renforcer la résilience des agriculteurs, préserver les ressources naturelles et bâtir une agriculture respectueuse de l’environnement et des hommes.
Des modules taillés pour l’action et la sensibilisation
Les journalistes conviés à cet atelier ont été initiés à plusieurs modules fondamentaux. Il s’agissait notamment de :
- la présentation du projet et de sa théorie du changement,
- les enjeux environnementaux actuels,
- les pratiques agricoles durables les plus pertinentes pour faire face aux effets du dérèglement climatique.
Pour Zimare Issifou, chargé du volet agriculture durable et environnement à SALUT, le choix de former les journalistes est loin d’être anodin :
« Nous avons décidé d’organiser cette séance pour renforcer leurs capacités sur les questions de changement climatique en lien avec l’agriculture. C’est aussi l’occasion d’explorer les alternatives pour permettre aux agriculteurs de pérenniser leurs productions et renforcer leurs moyens d’existence. »
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Une décision sans explication officielle
L’agroécologie, une réponse à la crise climatique
Dans son approche, l’agroécologie se distingue par sa capacité à créer des systèmes agricoles résilients, où coexistent diverses cultures, élevage, et pratiques naturelles. Elle réduit la dépendance aux engrais chimiques et pesticides, préserve la fertilité des sols, favorise la biodiversité, et améliore les conditions de vie des communautés rurales.
Cette approche, souvent ignorée ou mal comprise, mérite une médiatisation accrue, selon les organisateurs. Car au-delà de sa dimension technique, l’agroécologie porte également un message social et politique : celui d’une agriculture centrée sur les besoins des populations et sur la souveraineté alimentaire.
Une prise de conscience partagée par les participants
Pour Anselme Avi, journaliste et participant à la session :
« Cette formation a permis de comprendre l’impact du changement climatique sur la vie et la production agricole, mais aussi d’explorer les stratégies d’adaptation à travers l’agroécologie. L’enjeu est crucial, et il est temps d’intensifier la sensibilisation. »
Le message est clair : la transition agroécologique ne peut réussir sans une communication efficace et engagée. Les médias, en tant que passeurs d’information et éveilleurs de conscience, ont un rôle clé à jouer dans cette transformation.

Vers une synergie ONG médias pour un Togo vert
Les journalistes présents à la formation ont exprimé leur engagement à diffuser les messages clés de l’agroécologie dans leurs productions : articles, émissions radios, reportages télévisés, podcasts ou contenus numériques. Un partenariat durable est en train de se dessiner entre ONG et médias, dans l’intérêt des agriculteurs et de l’environnement.
SALUT, de son côté, entend multiplier ce genre d’initiatives dans les autres régions du Togo, en ciblant également les leaders communautaires, enseignants, coopératives agricoles et élus locaux.
Une vision durable pour un avenir fertile
En optant pour l’éducation des communicateurs, SALUT montre que la transition écologique n’est pas qu’une affaire de techniciens agricoles. C’est aussi une révolution culturelle, qui nécessite de changer les mentalités, informer, mobiliser et former.
Dans un pays comme le Togo, où la majorité de la population dépend directement de l’agriculture, faire de l’agroécologie un projet de société passe par une prise de conscience collective dont les médias sont les catalyseurs.
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