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Guinée : Tension et traque après l’évasion spectaculaire de Moussa Dadis Camara

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Guinée : Tension et traque après l'évasion spectaculaire de Moussa Dadis Camara

Le calme est revenu dans les rues de Guinée ce dimanche matin après une nuit agitée samedi 4 novembre, marquée par l’attaque de la Maison centrale de Conakry. Alors que Moussa Dadis Camara et deux de ses co-détenus ont été rattrapés et sont en détention, la traque du fugitif Claude Pivi est toujours en cours, créant une atmosphère de tension palpable dans la capitale guinéenne.

CABINET FAFANYO

Les rues de Conakry ont retrouvé leur quiétude habituelle, avec les blindés de l’armée reprenant leur position aux points névralgiques de la ville. Le quartier de La Camayenne, situé à proximité du pont du 8-Novembre, avait été le théâtre de blocages de la circulation samedi en raison de l’attaque de la Maison centrale. Cependant, ce dimanche, le trafic a repris son cours normal, permettant l’accès à Kaloum, le quartier où se trouvent les principaux centres de pouvoir du pays, notamment la présidence.

L’homme le plus recherché dans cette évasion spectaculaire est le colonel Claude Pivi, un proche de l’ancien président Moussa Dadis Camara. Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual, a fourni des informations sur le commando responsable de l’évasion de Pivi de la prison. Selon Gaoual, le commando était dirigé par le fils de l’un des détenus, Claude Pivi lui-même, et était composé en grande partie de militaires. Il a ajouté : « Lorsque le ratissage sera terminé, des informations plus amples seront données sur l’identité de toutes les personnes ayant composé le commando. »

Le fils de Claude Pivi, Verny Pivi, avait été radié de l’armée en 2011 pour des actes de banditisme. Il était recherché par les autorités depuis le début de l’année, en raison de soupçons selon lesquels il préparait l’attaque de la Maison centrale pour libérer son père.

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Claude Pivi est l’un des principaux accusés dans le massacre du 28 septembre 2009. Son procès est prévu pour le 22 novembre 2023, où il devra rendre compte de sa participation présumée dans ces événements tragiques. Il a récemment déclaré au cours de l’enquête : « Moi, j’ai une carrière militaire qui est bien remplie, parce que tous ceux qui sont là, personne ne peut dire qu’il a fait la guerre dans la sous-région plus que moi. Moi, à un très jeune âge, j’ai fait les trois fronts. J’ai fait la guerre du Liberia, j’ai fait la guerre en Sierra Leone, je connais l’arme, je ne blague pas avec l’arme. »

Au fil des années 2000, Pivi est devenu une figure incontournable au sein de l’armée guinéenne, gagnant en influence et devenant même le porte-parole des militaires. Cependant, son rôle est controversiel, étant donné les allégations de violence et d’abus associées à son nom.

Pour rappel, en 2009, au moment du massacre du stade de Conakry, Claude Pivi occupait le poste de ministre de la Sécurité présidentielle. Malgré les enquêtes et les soupçons qui pesaient sur lui, il était resté en liberté jusqu’en septembre 2022, date à laquelle il avait été placé en détention quelques jours seulement avant le début du procès.

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