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Togo : Procès du meurtre du colonel Madjoulba, le général Kadangha défend ses positions

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Togo : Procès du meurtre du colonel Madjoulba, le général Kadangha défend ses positions

Le quatrième jour du procès en relation avec la mort tragique du colonel Bitala Madjoulba s’est déroulé au Togo, mettant en lumière les allégations de complicité et d’entrave à la justice contre le général Abalo Kadangha. La dépouille de ce haut gradé avait été découverte dans son bureau le 4 mai 2020, peu de temps après qu’il avait assisté à la prestation de serment du président du pays, Faure Gnassingbé.

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Ce 26 octobre 2023, le général Abalo Kadangha s’est tenu devant le tribunal pour répondre aux accusations qui pèsent contre lui, notamment d’entrave au bon fonctionnement de la justice, de complicité dans l’assassinat du colonel Bitala Madjoulba, et de complicité contre la sûreté intérieure de l’État.

L’audience a repris avec l’interrogatoire des prévenus liés à la mort du colonel Madjoulba, dont le décès tragique continue de susciter l’émotion au sein de la nation togolaise. Le colonel avait été découvert sans vie dans son bureau il y a plus de trois ans.

Le général Abalo Kadangha, l’une des figures centrales de ce procès, a eu l’occasion de s’exprimer. Dès le début de son témoignage, il a catégoriquement nié toutes les accusations portées contre lui. Il a souligné que le colonel Madjoulba était comme un fils pour lui, et qu’il n’avait en aucune manière participé à son meurtre.

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait autorisé l’envoi de l’unité de service des armées sur le terrain alors que la gendarmerie était déjà en charge de l’enquête, le général Kadangha a répondu qu’il avait donné son aval à l’USM, un service militaire spécialisé dans les enquêtes internes. Il a expliqué que le travail de ces enquêteurs avait conduit à la découverte de l’arme du crime, qui s’est avérée être l’arme du colonel Bitala Madjoulba.

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Le procureur a ensuite poursuivi en suggérant que le général avait délibérément organisé une enquête parallèle pour détourner l’attention et entraver le travail de la police judiciaire. Le général a vigoureusement nié ces allégations, insistant sur sa coopération totale avec les autorités compétentes.

Les avocats de la défense ont soulevé des préoccupations quant à des éléments manquants dans le dossier, notamment l’absence d’expertise des téléphones de la victime et l’absence d’empreintes sur l’arme du crime. Ils ont demandé une contre-expertise pour éclaircir ces points.

La suite des auditions est prévue pour ce vendredi 27 octobre, alors que le pays retient son souffle dans l’attente de la vérité sur la mort du colonel Bitala Madjoulba. La tragédie a profondément secoué le Togo et suscité des interrogations sur la sécurité intérieure et l’indépendance du système judiciaire du pays.

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