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Burkina Faso – Affaire des mécaniciens d’avion démissionnaires contraints de reprendre le travail : ce que l’on sait
Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a récemment exprimé son désaveu face à la démission de deux mécaniciens d’Air Burkina, qualifiant leur acte de sabotage. Selon Traoré, ces employés ont exigé une augmentation salariale de deux millions de francs CFA à la suite de l’arrivée d’un nouvel avion. Leur démission a été déposée dès le lendemain de cet événement, une décision qui a provoqué une vive réaction du chef de l’État, qui a pris la parole pour dénoncer cet acte de manière ferme.
Les raisons derrière la démission des mécaniciens
Les mécaniciens d’Air Burkina ont fait savoir qu’ils réclamaient une augmentation salariale de deux millions de francs CFA, montant qu’ils jugeaient nécessaire à leur maintien dans l’entreprise après l’acquisition de l’avion. En réponse à cette demande, le conseil d’administration de la compagnie a proposé une augmentation de 400 000 FCFA, une offre que les deux employés ont refusée, confirmant ainsi leur démission. L’incident a mis en lumière une tension entre les attentes salariales et les réalités économiques de la société.
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Le discours de Ibrahim Traoré : un appel au patriotisme
Dans un discours retentissant, le président Ibrahim Traoré a dénoncé l’attitude des mécaniciens, qu’il a qualifiée de « manque de patriotisme grave ». Il a rappelé que les militaires du pays, qui perçoivent des salaires beaucoup plus modestes, œuvrent chaque jour dans des conditions difficiles pour le bien de la nation. Ce discours a été perçu comme un appel à la solidarité nationale et à un sens de l’engagement envers le pays, même face à des difficultés économiques.
Le maintien en poste : une décision ferme du président
Ibrahim Traoré a pris une décision radicale pour contrer ce qu’il considère comme un sabotage. Malgré la démission des deux mécaniciens, il a imposé leur maintien en poste, affirmant qu’ils devraient continuer à travailler, « de gré ou de force ». Cette approche autoritaire illustre la volonté du président de renforcer la discipline et la loyauté au sein des institutions publiques, et notamment au sein d’une entreprise nationale comme Air Burkina.
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Un avertissement à ceux qui cherchent à saboter les efforts nationaux
Le président a conclu son discours en adressant un message clair aux autres employés et membres de la société, en particulier ceux qui pourraient être tentés de perturber les progrès réalisés jusqu’ici. « Ce genre de mentalité est à combattre », a-t-il insisté, soulignant qu’il n’accepterait aucune forme de sabotage des efforts nationaux pour surmonter les défis économiques et sociaux.