Ghana : Plusieurs morts et blessés dans une fusillade à proximité des frontières du Togo

Bawku, une ville du nord-est du Ghana, située à proximité des frontières du Togo et du Burkina Faso, traverse une période de terreur alimentée par des violences extrémistes. Les habitants, pris entre les affrontements armés et la peur constante, voient leur quotidien bouleversé. Ce mardi, une fusillade à Daduri, une banlieue de Bawku, a coûté la vie à deux personnes, portant à 25 le nombre de victimes récentes des violences.

Des attaques de plus en plus violentes

Les répercussions de ces violences sont dramatiques. En plus des pertes humaines, deux maisons ont été incendiées, exacerbant une crise sécuritaire qui s’intensifie. L’attaque meurtrière à Daduri s’ajoute à une longue liste de violences, dont l’assassinat d’un homme âgé la semaine précédente. Cette escalade a forcé de nombreuses familles à fuir la ville, notamment grâce à l’escorte militaire qui a permis à six bus d’acheminer les habitants vers la ville voisine de Bolgatanga pour leur sécurité.

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La retour du chef rival et l’augmentation des tensions

Les tensions dans la région ont été exacerbées par le retour d’Alhaji Seidu Abagre, un chef local rival en exil. Son retour a ravivé des rancœurs anciennes, et des groupes armés ont intensifié leurs attaques dans la zone frontalière, semant la terreur parmi la population. La situation a provoqué la fermeture des écoles et des commerces, perturbant gravement l’économie locale et la vie quotidienne des habitants.

L’impact des violences sur l’économie et la sécurité

Outre l’insécurité croissante, la situation a des conséquences directes sur l’économie régionale. Des attaques de voyageurs et des braquages à main armée deviennent monnaie courante. Les autorités ghanéennes, dans un effort pour restaurer la paix, ont instauré un couvre-feu de 18h00 à 06h00. Ce climat d’instabilité risque de peser lourd sur les élections en cours, car il représente un défi majeur pour la sécurité du pays.

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Une région déstabilisée et une prolifération des armes

Le conflit de chefferie, déjà ancien à Bawku, s’est aggravé avec l’intensification des affrontements armés, notamment par l’utilisation d’armes lourdes. Pour contrer cette menace, les autorités locales ont opté pour l’acquisition d’armements afin de se défendre contre les groupes terroristes, entraînant une prolifération du trafic d’armes dans la région. Ce climat de violence et de méfiance s’étend également aux pays voisins, comme le Togo, confronté à des attaques djihadistes similaires.

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