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Faits divers

Un homme est condamné à 5 000 F CFA avec sursis pour avoir injurié la mère de son enfant

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Un homme est condamné à 5 000 F CFA avec sursis pour avoir injurié la mère de son enfant
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Le Tribunal de grande instance de Ouaga 1 a condamné K.A.R., un commerçant de 43 ans, à une amende de 5 000 F CFA avec sursis pour avoir proféré des injures à l’égard de son ex-femme. Les faits se sont déroulés lors d’un affrontement entre les deux parents, suite à une rencontre inattendue avec leur fille après sept ans de séparation. Cette affaire, qui a défrayé la chronique, a donné lieu à une requalification des accusations en injures privées non-publiques.

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Retour sur les faits : Un passé de séparation et de retrouvailles conflictuelles

Il y a huit ans, K.A.R. et O.M. vivaient une relation heureuse, couronnée par la naissance d’une fille. Mais, au fil du temps, leur relation a pris fin et la fillette a été envoyée en Côte d’Ivoire par sa mère, sans l’accord de son père. Depuis ce départ, K.A.R. n’avait pas revu sa fille pendant près de sept ans.

Le 23 décembre 2024, K.A.R. apprend que sa fille est de retour à Ouagadougou. Il décide alors de se rendre chez son ex-femme pour retrouver l’enfant. À son arrivée, après un échange de quelques minutes avec sa fille, sa rencontre avec O.M. ne tarde pas à dégénérer.

Un échange houleux : La confrontation entre K.A.R. et O.M.

L’ex-femme de K.A.R., surprise et contrariée par la visite impromptue, l’accuse de ne pas avoir respecté les règles de la maison en parlant d’abord à la fille. De son côté, K.A.R. se défend, expliquant que c’est sa fille qui est venue lui ouvrir la porte et qu’il a échangé avec elle avant l’arrivée de la mère. La tension monte rapidement.

Lors de cet échange, K.A.R. aurait également exprimé son intention de prendre sa fille pour une sortie, ce qui aurait mis O.M. dans une colère noire. La situation dégénère lorsque des insultes commencent à être échangées, et K.A.R. se retrouve accusé d’avoir proféré des injures envers son ex-femme.

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La plainte et les accusations d’injures

Après cet incident, O.M. se rend au commissariat de police pour porter plainte contre son ex-mari. C’est ainsi qu’une série de messages insultants serait échangée sur WhatsApp, où K.A.R. aurait accusé sa femme d’utiliser sa relation avec les policiers pour obtenir des avantages dans le traitement de son dossier. En réponse, K.A.R. a également souligné que son ex-femme l’avait insulté dans ces échanges numériques.

Les réquisitions du procureur et la défense du prévenu

Lors du procès, la procureure a demandé la relaxe de K.A.R. concernant les accusations de violation de domicile, mais a requalifié les faits de diffamation en injures privées. En conséquence, le prévenu a été condamné à une amende de 5 000 F CFA avec sursis. Le tribunal a également ordonné le paiement des frais de justice.

L’avocat de la défense, Me Paul Kéré, a soutenu qu’il n’y avait pas eu violation de domicile, tout en exprimant des regrets concernant les injures échangées entre les deux parents. Il a aussi plaidé pour une amende avec sursis, arguant que K.A.R. avait déjà purgé deux mois de détention préventive et qu’il avait pris conscience de la gravité de ses actes.

La conclusion du tribunal et la possibilité d’appel

Finalement, après avoir pris en compte les éléments de l’affaire, le tribunal a condamné K.A.R. à une amende de 5 000 F CFA avec sursis, mais l’a dispensé de peine de prison, tout en le condamnant aux dépens. Cette décision peut encore être contestée par K.A.R., qui dispose d’un délai de 15 jours pour faire appel, conformément à la législation en vigueur au Burkina Faso.

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