Actualités
Trafic de clitoris en Côte d’Ivoire : Réaction du gouvernement
Le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MEFE) de Côte d’Ivoire a récemment adressé une réponse ferme à l’AFP concernant un article controversé sur le trafic de clitoris. Publiée le 9 septembre 2024, cette enquête de l’AFP, relayée par 20 minutes et TV5, expose un prétendu marché clandestin impliquant des organes prélevés lors d’excisions féminines. Le MEFE critique vivement cet article, le qualifiant de diffamatoire et infondé.
Des accusations contestées
L’article en question, intitulé « En Côte d’Ivoire, un trafic de clitoris excisés », suggère que les clitoris issus d’excisions seraient revendus pour des pratiques mystiques. Selon le MEFE, ces allégations sont non seulement non prouvées, mais elles portent également atteinte à l’image des communautés locales et des acteurs engagés dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Les autorités ivoiriennes rappellent que les MGF sont illégales en Côte d’Ivoire et sévèrement punies par la loi.
Lire aussi : Sénégal : Le Président stoppe son convoi pour aider les victimes d’un accident
Clarifications du ministère
Le MEFE reconnaît que l’excision est une pratique traditionnelle dans certaines régions, motivée par des croyances culturelles liées à la fidélité ou à la prévention des complications lors de l’accouchement. Toutefois, le ministère insiste sur le fait qu’aucune preuve tangible n’a été trouvée concernant l’existence d’un marché de clitoris excisés. L’absence de preuves solides concernant ce prétendu trafic est soulignée dans la réponse officielle.
Lire aussi : Togo – Loisirs : Le gouvernement ambitionne de revitaliser les jeux traditionnels
Appel à une vérification rigoureuse
Les autorités ivoiriennes exhortent l’AFP à améliorer la rigueur de ses vérifications, surtout pour des sujets aussi sensibles. Elles demandent également la publication d’un rectificatif pour corriger ce qu’elles considèrent comme une fausse information. Le MEFE insiste sur la nécessité d’une enquête plus approfondie pour préserver la vérité et l’intégrité des informations diffusées.