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Togo : Marguerite Gnakadé sort de son silence et exige la libération des prisonniers politiques

Togo : Marguerite Gnakadé sort de son silence et exige la libération des prisonniers politiques

Dans une déclaration solennelle rendue publique depuis Lomé ce 4 juin 2025, l’ancienne ministre des Armées du Togo, Marguerite Gnakadé, a brisé le silence dans un message poignant. Elle condamne avec force les arrestations arbitraires et exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques au Togo.

famille

Cette sortie rare, qui intervient dans un climat sociopolitique tendu, sonne comme un désaveu de la gouvernance actuelle, qualifiée de « chaotique » et sans « vision stratégique de développement ».

L’affaire AAMRON : un électrochoc

Mme Gnakadé revient en détail sur l’arrestation de l’artiste engagé AAMRON (Narcisse Essowé Tchala), interpellé le 26 mai dernier à son domicile, devant sa famille. Elle qualifie cette arrestation de « stratégie de terreur politique » visant à museler les voix discordantes.

« Je condamne avec fermeté ces pratiques rétrogrades qui relèvent d’un autre âge », a-t-elle martelé.

Une liste de détenus politiques nommément cités

Dans son appel, Mme Gnakadé énumère avec précision les noms de plusieurs prisonniers politiques dont elle réclame la libération, notamment :

  • Kpatcha Gnassingbé et le Commandant Abib Att, incarcérés depuis plus de 15 ans, malgré les décisions de la CEDEAO et de l’ONU ;
  • Jean-Paul Oumolou, activiste politique ;
  • Les militants du PNP, arrêtés en 2018, dont M. Abdoul Aziz Goma ;
  • Les membres du mouvement Togre Revolution, arrêtés fin 2019, dont l’artiste Abdou-Fataï Ouattara ;
  • Le poète Honoré Sitsopé Sokpor alias AFFECTO ;
  • L’artiste AAMRON, symbole récent de la répression.
csaf

Une gouvernance décriée et un peuple à bout

L’ancienne ministre dénonce une impunité flagrante des élites, face à un peuple « meurtri », privé de perspectives. Elle reconnaît la légitimité des manifestations populaires et dit comprendre la radicalisation actuelle :

« Les peurs et frustrations doivent être dépassées. Assez, assez ! »

Pour elle, le Togo fait face à une crise profonde du contrat social, dans laquelle les gouvernés ne reconnaissent plus les gouvernants.

Un appel à la paix et à la justice

Marguerite Gnakadé conclut son message sur une note d’espoir, appelant à la paix, à la cohésion sociale et au respect des droits fondamentaux :

« Le pouvoir arbitraire ne saurait prévaloir contre le bon sens, la justice et la dignité humaine. »

Par cet acte, l’ex-ministre se place désormais dans le camp des voix critiques, rejoignant les Togolais qui réclament justice, liberté et changement.

Source : Déclaration officielle de Mme Marguerite Gnakadé

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