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Togo : le gouvernement s’apprête à emprunter 100 milliards FCFA sur le marché régional
Le Trésor public togolais prévoit de lever 100 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) au cours du dernier trimestre 2025, selon le calendrier publié par UMOA-Titres le 6 octobre. Ces levées de fonds s’inscrivent dans la continuité de la stratégie nationale de financement du budget par recours aux marchés régionaux.
Six opérations programmées d’ici fin décembre
Entre octobre et décembre 2025, six opérations de mobilisation de ressources sont planifiées :
- 35 milliards FCFA en octobre, répartis sur les 17 et 31 du mois ;
- 32,5 milliards FCFA en novembre, les 14 et 28 ;
- 32,5 milliards FCFA en décembre.
Sur l’ensemble de ces opérations, 57,5 milliards FCFA seront levés sous forme de Bons assimilables du Trésor (BAT), des titres à court terme, et 42,5 milliards FCFA via des Obligations assimilables du Trésor (OAT), à plus longue maturité.
Une part modeste mais stratégique dans les émissions régionales
À l’échelle de la zone UMOA, les emprunts togolais représenteront environ 4,27 % des 2 343 milliards FCFA que les huit États membres comptent lever durant le même trimestre.
Bien que relativement modeste, cette part reste essentielle pour la stabilité budgétaire du pays, qui poursuit ses efforts de diversification de sources de financement tout en préservant sa crédibilité sur les marchés régionaux.
Objectif : boucler le financement du budget 2025
Ces émissions visent à compléter le financement du budget 2025, pour lequel le Togo prévoit de mobiliser 332 milliards FCFA sur les marchés régionaux.
À fin août 2025, près de 79 % de cet objectif — soit 264,5 milliards FCFA — avaient déjà été obtenus, traduisant un rythme d’exécution satisfaisant.
Le gouvernement cherche ainsi à assurer la continuité de ses programmes économiques et sociaux, tout en maintenant un niveau soutenable d’endettement.
Une stratégie de financement prudente et progressive
Le recours régulier du Togo aux marchés régionaux s’inscrit dans une démarche de gestion active de la dette, combinant refinancement à court terme et consolidation à long terme.
Cette approche vise à maîtriser le coût de la dette publique, à renforcer la confiance des investisseurs et à garantir la stabilité macroéconomique dans un contexte marqué par les incertitudes régionales et mondiales.
